Semaine de la citoyenneté : le message du procureur d’Alès aux élèves du lycée Gaston-Darboux à Nîmes

Semaine de la citoyenneté : le message du procureur d’Alès aux élèves du lycée Gaston-Darboux à Nîmes

Semaine de la citoyenneté : le message du procureur d’Alès aux élèves du lycée Gaston-Darboux à Nîmes

Le procureur d’Alès était l’un des invités du lycée professionnel Darboux, ce vendredi Midi Libre – A.A.

Semaine de la citoyenneté : le message du procureur d’Alès aux élèves du lycée Gaston-Darboux à Nîmes

L’association les petits débrouilleurs a animé des ateliers avec les élèves Midi Libre – C.R.

Semaine de la citoyenneté : le message du procureur d’Alès aux élèves du lycée Gaston-Darboux à Nîmes

Semaine de la citoyenneté : le message du procureur d’Alès aux élèves du lycée Gaston-Darboux à Nîmes

Les élèves de première année CAP ont assisté à la pièce de théâtre de la compagnie Vent contraire Midi Libre – A.A.

Le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini était, ce vendredi 29 mars, l’un des intervenants de la semaine de la citoyenneté, au lycée Gaston- Darboux à Nîmes. Ce fut l’un des moments forts de cette journée.

Ces élèves de terminale au lycée technique Gaston-Darboux à Nîmes ne le savaient sans doute pas. Mais, le procureur d’Alès, Abdelkrim Grini qui a pris la parole, ce vendredi, dans leur amphi, lors de cette semaine de la citoyenneté et Abdelouhab Alili, l’un de leurs enseignants (en économie et gestion) ont partagé dans les années 1990-2000 ; le même combat, contre le racisme et les discriminations. Les deux hommes sont des Montpelliérains.

Le testing dans les discothèques et la justice

" Avec Abdelouhab Alili, on était jeunes. On sortait de nos études à la faculté de Montpellier. Et nous nous sommes beaucoup mobilisés dans la lutte contre le racisme, les discriminations et pour que le droit soit appliqué. Le racisme et les discriminations sont punis par la loi", rappelle le procureur Abdelkrim Grini qui intervenait sur le thème "se défendre et agir dans le cadre de la loi contre les discriminations."

Le futur avocat puis magistrat a grandi dans le quartier de la Paillade à Montpellier. Dès ses 15 ans, il militait dans contre le racisme et les violences, pour l’accès à l’école pour tous, l’aide aux devoirs.

À Montpellier, dans les années 1990-2000, Abdelouhab Alili était président de l’association SOS Racisme Montpellier Languedoc Roussillon. L’association avait mis en place des opérations de testing, à l’entrée des discothèques. Ces militants auraient pu choisir la manière violente pour obtenir le respect de leurs droits. "Inconcevable, insiste le procureur. Cela ne règle rien et vous êtes en infraction".

À Montpellier, le procureur de l’époque a été saisi. Les dirigeants de ces boîtes de nuit visées par ces plaintes ont été convoqués devant le tribunal correctionnel." C’était en 1997. Le tribunal de Montpellier a considéré qu’on ne rapportait pas la preuve de ces discriminations", relate Adelkrim Grini, qui, en tant que jeune avocat, représentait alors l’association locale de SOS racisme. "Pour nous, c’était de la discrimination, rappelle le procureur d’Alès. On a perdu et nous avons fait appel. Ce fut un grand moment d’empoignades et de joutes verbales avec les autres avocats. En 2002, l’arrêt de la cour d'appel a confirmé la décision de première instance. Nous avons alors porté l’affaire devant la cour de cassation qui a cassé l’arrêt de la cour d’appel. Ce fut une belle victoire…" La cour de cassation a considéré que le testing pouvait être utilisé comme preuve en justice. "Lorsqu’on mène des combats, il faut se battre avec des moyens légaux. La discrimination, il ne faut pas l’accepter, ne pas se résigner, déposer plainte."

" Pouvez-vous me dire, ce qu’est, être  un citoyen en France ?", demande, aux élèves, le magistrat. "Une personne qui a des droits et des devoirs", répond une lycéenne. "Vous êtes des citoyens libres et égaux, rappelle le procureur. Mais vous avez aussi le devoir de respecter la loi. On ne vit pas chacun de son côté. Sinon, c’est la loi du plus fort. On se respecte. On a le droit d’avoir une religion. Mais cela s’inscrit dans un principe de citoyenneté. On n’impose pas sa religion et on ne fait pas subir sa religion, à autrui. C’est le respect de la liberté de chacun et le respect des autres. La religion relève de l’ordre privé. Quand vous êtes à l’école, vous êtes dans l’ordre public."

Une pièce de théâtre avec la compagnie Vent contraire

Portée par la direction académique de l’Éducation nationale, la semaine de la citoyenneté a lieu du 25 au 30 mars au lycée professionnel Gaston-Darboux (800 élèves) à Nîmes. Ce vendredi, des échanges autour de la jeunesse et de la police citoyenne ont eu lieu avec Monsieur Palumbo, officier de l’état-major de la police nationale. La veille, la compagnie Vent contraire a joué une pièce de théâtre. Le thème était celui de la violence et la stigmatisation. Le collectif des Gilets roses est venu discuter du vivre ensemble dans l’espace public. Un débat a eu lieu sur l’application du principe de la laïcité dans l’entreprise. Et des échanges étaient prévus avec Thomas Prouteau, délégué du préfet du Gard pour les quartiers de Pissevin-Valdegour. L’association Mille couleurs ou la Croix rouge et les Jades ont aussi participé à ces évènements.

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