Sophie Pantel : “Les électeurs ont le choix entre une candidate qui connaît ses dossiers et un parfait inconnu”

Sophie Pantel du NFP est en tête mais de peu face au candidat d’extrême droite. Midi Libre – Michael Esdourrubailh

Sophie Pantel, candidate du Nouveau Front populaire sortie en tête dimanche 30 juin 2024, revient sur le premier tour des législatives en Lozère.

Sophie Pantel, la présidente du conseil départemental de la Lozère et candidate du Nouveau Front populaire, a donc terminé en tête de ce premier tour des législatives, avec 549 voix d’avance sur son concurrent direct, Luc-Étienne Gousseau, du Rassemblement national : "J’ai bien résisté et je suis la seule. Quand je regarde mes collègues candidats, ils sont passés à la trappe."

Pour elle, dans les zones rurales, c’est bien le sentiment d’abandon qui prime. Sur 152 communes en Lozère, elle arrive en tête dans 54 d’entre eux contre 85 pour Luc-Étienne Gousseau : "Cela traduit vingt ans sans politique d’aménagement du territoire dans ce pays. Mais nous ne sommes pas hors sol en Lozère. Les collectivités tentent d’amortir les politiques nationales. Je peux vous citer la démographie médicale. Nous avons des dispositifs mis en place. Mais cela ne fait que rattraper les erreurs, nous n’avons pas la main, ce sont des rustines. C’est pour cela qu’aller à l’Assemblée nationale, c'est défendre nos territoires qui ont notamment besoin de médecins."

Un appel à soutien

Si la campagne se poursuit encore quelques jours, il faut aller vite : "Nous avons finalisé la circulaire, les bulletins de vote, les tracts pour les marchés. Je viens de 5 h à 8 h du matin au bureau pour traiter les urgences (au conseil départemental, NDLR)." Car dimanche, il faudra faire le plein de voix pour monter à Paris : "Pierre Morel-À-L’Huissier (député sortant divers droite, arrivé troisième avec 24,04 % des voix) s’est fait siphonner les voix par l’extrême droite. Nous sommes dans une situation inédite. S’il se retire, j’aurais tendance à dire que ce n’est pas bon pour moi. Mais personne n’est propriétaire des voix des électeurs."

Et la candidate d’appeler les républicains, qu’ils soient centristes, de droite, humanistes, sans étiquette, à se mobiliser : "Ils ont le choix entre une candidate qui connaît ses dossiers et qui est à l’écoute de son territoire, de la ruralité. Ou un parfait inconnu qui n’a jamais rien donné." Pour elle, le moment est à une bascule. "Historique", dit-elle.

Le candidat du Rassemblement national, Luc-Étienne Gousseau, avocat, n’a pas donné suite à nos sollicitations, pour cause de plaidoirie. Pierre Morel-À-L’Huissier était injoignable lundi. Je m’abonne pour lire la suite