Souvenirs de Lozère : Marvejols, au pont Pessil l’ancienne mégisserie Mercier, ex Tamar

Tamar au pont Pessil. – DR

Cette rubrique hebdomadaire est réalisée par Jean-Marie Gazagne.

La mégisserie fut créée en 1946 au pont Pessil. Cette entreprise occupa le site jusqu’au 30 septembre 1998, date de sa fermeture. Marvejols posséda donc la dernière tannerie existante de Lozère.

Il s’agit d’un établissement dépendant de la société Mercier établie à Millau. Le nom de Tamar est un raccourci de Tanneries marvejolaises. La proximité d’un abattoir explique qu’une telle industrie soit implantée dans la localité.

L’entreprise occupait alors vingt-quatre personnes. Son activité était le traitement des peaux de moutons, d’agneaux et de chèvres, mais également des peaux de cerfs en provenance de Nouvelle-Zélande. Il lui arrivait aussi de travailler sur des peaux en provenance des pays de l’Est, de Pologne en particulier.

Huit cuves de trempe

Le traitement d’une peau durait environ un mois entre son entrée à l’usine et sa sortie de l’usine. La peau coûtait environ 40 francs (environ 35 €) à l’arrivée à l’usine, après transformation elle pouvait être revendue 80 francs (environ 70 €).

Pour en arriver à un produit fini, pas moins de onze opérations étaient nécessaires. L’établissement était équipé de huit cuves de trempe destinées au décalage des peaux, c’est la première étape dans le procédé de transformation. Chacune de ces cuves coûtait 180 000 francs.

Le tannage avec des sels de chrome est la dernière intervention avant séchage. Les anciens bâtiments ont été réhabilités et affectés à une activité moins odorante.

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