Top 14, MHR : en 100 jours, beaucoup de choses ont changé à Montpellier
|Lenni Nouchi et les Montpelliérains sont redevenus conquérants. MIDI LIBRE – GIACOMO ITALIANO
Trois mois et demi après le grand chamboulement du staff, le MHR est redevenu compétitif et reste sur sept victoires sur ses neuf derniers matches. La victoire contre l'UBB (10-3) ce samedi 9 mars était la quatrième consécutive.
Le MHR regarde derrière… et devant
On aimerait être une petite souris lundi prochain lors de la réunion du début de semaine. Les cadres montpelliérains rapporteront à leurs entraîneurs le cap qu'ils voudront donner à leur fin de saison. Quels objectifs ils visent en Top 14 et en Challenge ? Il y a un mois, le maintien était une obsession. Quatre matches et quatre victoires plus tard, même si tout le peloton arrière avance aussi, tout peut être plus sexy.
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"On a plus d'options. On a des cartes en main qu'on n'avait pas il y a un mois. C'est maintenant aux joueurs de décider ce qu'ils veulent. La réunion va être intéressante", admet le manager Patrice Collazo.
"On remonte un peu. On pensera à la suite dans une semaine (après les vacances). Il peut y avoir des possibilités", souffle l'un des cadres de cette équipe, Anthony Bouthier. Prudence est mère de sûreté. (Et l'ambition l'ennemie de l'humilité ?)
Le bouton du rouleau compresseur retrouvé
Après avoir pris la poussière pendant un an et demi, le rouleau compresseur montpelliérain est sorti de la cave. Celui qui donnait des sueurs froides aux staffs adverses avant de préparer les matches. Sur les phases statiques, les Héraultais concassent leurs vis-à-vis. La récompense des travaux spécifiques gérés par le staff pléthorique en place (Didier Bès, Antoine Battut, Christian Labit, Benson Stanley, Jérémy Valls…). Patrice Collazo, ex-entraîneur de La Rochelle, Toulon et Brive, en a préparé des rencontres contre le MHR à l'époque.
"Depuis de nombreux matches, on est dans l'image qu'a souvent renvoyé Montpellier. Son ADN, c'est de faire bloc", glisse le manager. La prestation contre Bordeaux-Bègles samedi soir en est la démonstration. Quatre pénalités récupérées en mêlée, deux touches décisives récupérées et un jeu d'avants plutôt conquérant ont été la clé du succès. La clé du renouveau tout court.
Des joueurs interchangeables
L'ADN du MHR a été retrouvé. Comment est-il revenu du jour au lendemain ? La méthodologie d'entraînement actuelle, a fortiori plus efficiente que celle de Richard Cockerill, a semble-t-il permis à un paquet de joueurs de retrouver leur niveau. La gestion des corps aussi. Aujourd'hui, une première ligne Erdocio-Paenga-Amosa-Williams peut se substituer à Forletta-Tolofua-Japaridze. Et c'est le cas sur presque tous les postes.
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"On a des profils. On s'adapte avec la stratégie. Mais c'est de plus en plus dur de coucher 23 mecs. Tout le monde mérite de jouer. Beaucoup sont déçus", admet Collazo. Une bonne problématique pour le staff. À noter que quasi l'intégralité de l'effectif est sur le pont. La partie médicale et physique s'est aussi mise au niveau.
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