Un débrayage bien suivi par les salariés d’Auchan, à Nîmes, pour revendiquer une revalorisation salariale

Un débrayage bien suivi par les salariés d’Auchan, à Nîmes, pour revendiquer une revalorisation salariale

Des salariés se sont réunis ce vendredi devant la plateforme logistique Auchan de Nîmes. Y. B.

Ce vendredi 22 mars, 90 des 186 salariés d’Auchan (tous métiers confondus) ont débrayé durant deux heures en matinée pour protester contre la trop légère augmentation de salaires à leur goût proposée par leur direction.

Du rarement vu. 90 des 186 salariés d’Auchan ont participé au débrayage de deux heures ce vendredi 22 mars, en fin de matinée, devant la plateforme logistique du groupe à Saint-Césaire, déçus par les dernières annonces sur l’augmentation des salaires dans le cadre des NAO (Négociation annuelle obligatoire).

L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC) a ainsi décidé de se mobiliser, que ce soit dans les plateformes ou dans les magasins de l’enseigne, après les annonces de la direction nationale : "Il y a trop peu d’augmentations, soit 1,3 point alors que l’inflation est en hausse de 4,9 %", lance Hervé de la CFTC. "L’an dernier, nous avions eu une relative augmentation, de 6,6 % en moyenne", ajoute ce représentant du personnel.

Auchan trouve bien de l’argent pour racheter des magasins Casino…

Ce dernier regrette que l’encadrement ne soit pas aux côtés des autres salariés, indiquant que ces derniers seront aussi pénalisés par une hausse de salaires inférieure à celle de l’inflation.

Pour les salariés d’Auchan, groupe détenu par la famille Mulliez, l’une des plus riches de France, l’argument de la direction sur les mauvais chiffres de 2023 ne tient pas pour expliquer cette "petite" augmentation : "On parle de pertes l’an dernier. Mais le groupe parvient à trouver de l’argent quand il s’agit de racheter des magasins de Casino, soit plus d’une cinquantaine dans la région Sud." A Nîmes, ce sera le cas notamment avec le rachat par Auchan de la grande surface Casino de Cap Costières.

L’intersyndicale évoque également la volonté de la direction de baisser le pourcentage des ristournes proposées aux salariés sur des produits Auchan comme l’alimentation, des tickets-restaurants "acceptés seulement dix jours par mois". Pourtant, les employés mobilisés ce vendredi considèrent qu’ils ont contribué, y compris lors des années de crise Covid, au chiffre d’affaires du groupe et aimeraient, face à l’inflation, une direction à leur côté.

Ce débrayage, qui a donc concerné plusieurs sites en France, que ce soit dans les secteurs de la centrale d’achat, des magasins, de la logistique et du E. commerce, pourra-t-il faire changer d’avis la direction qui se montre pour l’heure inflexible ? Les membres de l’intersyndicale y croient et ont constaté un début de sortie de crise.

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