Un facteur d’Olonzac dit avoir été manipulé, il voulait tourner des vidéos échangistes de sa compagne pour les diffuser sur internet

Un facteur d’Olonzac dit avoir été manipulé, il voulait tourner des vidéos échangistes de sa compagne pour les diffuser sur internet

L’homme est ressorti libre, mais avec une peine pendante au-dessus de la tête durant deux ans s’il recommence à commettre un délit quel qu’il soit. J.-P A. – Midi Libre

Un homme, facteur de profession, demeurant à Olonzac devait expliquer devant le tribunal de Béziers pourquoi il avait été violent avec sa compagne qui refusait de tourner des vidéos échangistes. Elles devaient être diffusées sur le Net. Il a été condamné à huit mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans.

Devant le tribunal de Béziers, le prévenu d’une quarantaine d’années est poursuivi pour des faits de consommation de cannabis, mais aussi pour des violences conjugales habituelles. Pacsé avec sa compagne, il n’hésitait pas, très régulièrement, à la rouer de coups. Pour elle, c’était gifles, coups de pied et de poing. L’amour fou…

"Oui, je l’ai frappé, reconnaît-il devant les juges. Je l’ai fait avec son téléphone et ça lui a ouvert la tête. Je lui ai mis quelques gifles, mais je nie catégoriquement lui avoir cassé une dent sous la portée d’un coup de poing. Je suis d’accord pour les coups de pied au sol et les gifles. Mais la dernière fois, elle venait de m’annoncer qu’elle voulait me quitter. Je ne l’ai pas supporté. Cela faisait neuf ans que nous étions ensemble. En plus je venais d’apprendre qu’elle se prostituait. Cela m’a fait de la peine pour son enfant. C’était une relation toxique, mais j’ai le sentiment d’avoir été manipulé." Il ne s’expliquera pas sur ce point.

La version différente de la victime

La victime ne donne pas tout à fait la même version lors de son audition et c’est le représentant du ministère public qui le rappelle. "Il savait qu’elle était escort. Qu’elle se prostituait. Lui, il voulait lui faire tourner une vidéo échangiste avec plusieurs partenaires pour diffuser tout ça sur internet. Il allait lui aussi voir des prostituées et il a toujours été très violent." La nouvelle compagne du prévenu est dans la salle, entend tout, mais semble avoir été mise au courant de tout ce qui avait conduit cet homme devant la justice. Pour la victime, l’avocat va ironiser sur le fait que le prévenu s’était mis au sport, "à la frappe pour être précis. Cela ne lui a pas réussi. Si elle n’avait pas pris la décision salutaire de le quitter, elle ne serait peut-être plus là aujourd’hui."

Aujourd’hui, ils se disputent leur chat

Après des mois de séparation, le couple se déchire, pour un chat. Il s’est instauré une forme de chantage. Si elle retire sa plainte, il lui rend le chat.

"Madame, insiste le présentant du ministère public, même si vous retirez votre plainte, c’est nous qui décidons, ou pas, de poursuivre votre compagnon. Même si l’avenir de votre chat est en jeu. Vous êtes escort et ce n’est pas interdit. Ce qui l’est, c’est de vous contraindre à pratiquer des actes que vous ne souhaitez pas. Ce qu’il a fait n’est pas très beau. Cela ne l’honore pas. Ils n’ont plus de raison de se voir et nous ne pouvons plus laisser passer pareilles histoires. Il ne doit plus entrer en contact avec vous." Il a requis huit mois de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans avec exécution provisoire (Sa peine commence immédiatement, même s’il fait appel, NDLR). Il devra aussi accomplir un stage contre les violences sexistes.

"Il aurait dû partir quand il a senti qu’il dérapait"

Pour la défense du prévenu l’avocat a plaidé la clémence du tribunal. "Ils ont vécu longtemps ensemble. Il a dérapé sur les 15 derniers mois de leur relation. C’est dommage, cette relation était devenue toxique. Ce qui me rassure aujourd’hui, c’est qu’il a refait sa vie et que sa compagne est dans la salle au courant de tout. Il a eu tort. Je ne peux pas lui trouver d’excuses, il n’y en a pas. Mais nous ne pouvons pas retenir que ces quinze derniers mois. Sans eux, c’est un homme bien. Il faut le juger avec sagesse."

Je m’abonne pour lire la suite

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)