“Un grand malade mental” : cette lettre de Monseigneur Veuillot datant de 1964 qui accable déjà l’Abbé Pierre
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La lettre rédigée par l’archevêque adjoint de Paris, a été rendue publique par la Conférence des évêques de France pour éclaircir les zones d’ombre qui entourent les agissements de l’Abbé Pierre.
"Il faut l’escorter au plus près", "ne pas le perdre de vue". Dans cette lettre datant du 13 mars 1964 et que RTL s’est procurée, Monseigneur Veuillot, archevêque coadjuteur de Paris, révèle le comportement de l’Abbé Pierre, déjà contesté à l’époque. Une lettre qui était conservée dans les archives et que la Conférence des évêques de France (CEF) vient de rendre public pour éclaircir les accusations d’agressions sexuelles dont est accusé le fondateur d’Emmaüs.
"Des jeunes filles […] marquées pour la vie"
Selon RTL, dans cette lettre rédigée à l’attention du cardinal de Montréal, quelques mois après une visite écourtée de l’Abbé Pierre au Québec, Monseigneur Veuillot décrit l’homme d’Église comme "un grand malade mental", détaillant "une perte de tout contrôle de soi, notamment après les livres à succès" et "des jeunes filles […] marquées pour la vie". Des agissements qui "ne se produisent pas quand il a un guide qui se charge de lui", écrit-il également.
Impossible de le désavouer politiquement
Un comportement qui ne s’est cependant pas ébruité, Monseigneur Veuillot précisant qu’il est "impossible de le désavouer politiquement. Ceux qui ont la responsabilité de son cas craignent un scandale". Début septembre, après le rapport d’Emmaüs dénonçant les agissements de l’Abbé Pierre, dix-sept nouvelles personnes l’accusent d’agressions.