Un mois de juillet assez maussade pour le commerce et le tourisme de Saint-Affrique

Le marché du samedi matin, leader de l’animation commerciale. MIDI LIBRE – J.M COGNOT

La clientèle était essentiellement locale, avec celle des résidences secondaires.

En ce début d’été, le mois de juillet n’a pas été extraordinaire au niveau du commerce et de l’hôtellerie-restauration. Est-ce dû à l’effet des Jeux Olympiques de Paris ? Au fait que 2024 est une année électorale particluière ? Toujours est-il que c’est le constat qui ressort de notre enquête.

"La plupart des commerces se plaignent du manque de fréquentation et que c’est une saison très calme," commente Jonathan Couderc, président de l’association Saint-Affrique dynamique. "Le chiffre d’affaires est en baisse par rapport à l’année dernière. Quelques métiers de bouche se plaignent de la diminution de la fréquentation. Juillet a été très calme malgré les soldes qui n’ont pas été très bonnes pour la plupart d’entre eux. Certains disent que le mois d’août démarre bien. Mais ce qui est perdu est perdu. "

"Une clientèle locale"

En juillet, Jérôme Andrieu, le patron de l’hôtel-restaurant du Pont-Neuf, a travaillé avec une clientèle professionnelle. "Il n’y a pas de touristes et il y a un manque de fréquentation." Pour Jérémy Bellus, co-gérant du café du Commerce, "ce n’est pas fou, fou, mais ce n’est pas mauvais non plus. C’est comme en juillet 2023. Il y a très peu de touristes. C’est une clientèle locale et également les personnes qui ont une résidence secondaire dans la région".

Adaptation et résilience

A l’office de tourisme, en juillet, la fréquentation dans les bureaux d’accueil de Roquefort, Saint-Affrique et Coupiac, ainsi que celle de l’accueil hors les murs, diminue encore de 1 746 personnes, soit moins 36 % par rapport à 2023. "Cela confirme le changement de comportement client avec un glissement du début de saison vers le mois d’août", note Marion Ninot, directrice de l’office de tourisme. Top 3 des principales demandes (identique à 2023 et 2022) : visites de sites (caves de Roquefort, châteaux, patrimoine mégalithique), randonnée, animations et spectacles. 91 % de clientèle française, majoritairement de proximité, comme en 2023. Top 3 des départements : Aveyron, Hérault et Tarn (Gard en 2023). Top 3 de la clientèle étrangère : Belgique (comme en 2023), Pays-Bas (Espagne en 2023) et Espagne (Allemagne en 2023). 14 903 personnes (15 580 en juillet 2023) ont visité les caves (Société des Caves, Caves Papillon, Atelier le Vieux Berger. La Maison Gabriel Coulet ne communique jamais ses chiffres). Le pays du Roquefort continue d’attirer des visiteurs. Les caves de Roquefort, emblématiques et uniques, conservent un attrait.

Talita Wood, du salon de thé et restaurant Saisons, note aussi que le mois de juillet est calme. "Il y a quelques touristes, mais pas des masses. On a surtout une clientèle locale." Même constat du manque de touristes pour Sébastien Abdelkader, le patron de la Brasserie de l’Hôtel de Ville. "Heureusement que l’on peut s’appuyer sur les locaux pour avoir une activité pérenne, que ce soit sur le court ou le long terme." 

À la résidence de tourisme Le 1837, Marina Viguier note "une très bonne fréquentation en juillet, avec autant de professionnels que de touristes. Mais au début des Jeux Olympiques on a eu une chute des réservations. On a fait un printemps exceptionnel en avril, mai et juin. Mais début août, on n’est pas débordé. C’est un été particulier." Pour le restaurant La Table de Jean, "juillet a été moins bon qu’en 2023. Il y a eu quelques touristes, mais pas comme l’an dernier." Pour le café-restaurant Le Bruit du bouchon, juillet a été "très maussade".

Le calme sur le marché

Globalement, juillet a été calme, moyen ou correct, selon les commerces, avec une clientèle locale, de résidences secondaires, mais peu de touristes. C’est le cas au Carré de la Mode (prêt-à-porter homme et femme), chez Planète clope (cigarette électronique), à L’Ourson (prêt à porter homme et femme) et à la bijouterie Grialou. Certains commerces évoquent un problème de circulation et la difficulté de trouver une place de stationnement. "Des commerçants ne jouent pas le jeu et prennent les places de parking pour eux", souligne l’un d’eux. Un autre regrette le manque de camping.

Le marché du samedi matin est une institution dans la ville. Yann Bouteiller, maraîcher de Comprégnac, y tient un stand. " Le mois de juillet est correct mais on a eu des déconvenues climatiques avec de la pluie, du froid et du chaud. En juillet, il y a eu un peu de touristes. Globalement, on voyait passer du monde mais le commerce était un peu poussif. Il manquait de la production à cause du temps."