Un réfugié nord-coréen tente de retourner au Nord et provoque un accident à bord d’un bus volé près de la frontière intercoréenne

Les relations entre les deux Corées sont actuellement très tendues. MAXPPP – KEIZO MORI

Un ouvrier du bâtiment nord-coréen qui a passé 13 ans en Corée du Sud a provoqué un accident en tentant de retourner au Nord au bord d’un bus volé.

Un Nord-Coréen réfugié en Corée du Sud a été arrêté après avoir provoqué un accident à bord d’un bus volé près de la frontière intercoréenne alors qu’il tentait de retourner en Corée du Nord, a annoncé la police mercredi cité par le Parisien.

Le mal du pays

Cet homme, ouvrier dans la trentaine, avait fui vers le Sud en 2011. Mais, il a fini par avoir le mal du pays. "Ses conditions de vie sont difficiles et sa famille lui manque", a déclaré un enquêteur. Il a donc pris la décision de retourner en Corée du Nord en volant un bus pour effectuer ce voyage.

Arrivé sur un pont au sud de la zone démilitarisée (DMZ) hautement sécurisée entre les deux pays, il a ignoré les ordres des soldats et percuté une barricade, selon la police de la province de Gyeonggi Bukbu. L’homme a été interpellé et risque d’être inculpé pour vol et infraction aux lois sur la sécurité nationale.

Les passages du Sud vers le Nord sont très rares, la majorité des transfuges prenant le chemin inverse, souvent en passant par la Chine et le fleuve Yalu (ou Amnok), frontière naturelle entre la Corée du Nord et la Chine.

Depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), plus de 34 000 Nord-Coréens ont fui vers le Sud. Mais, certains réfugiés ont tenté de retourner dans le Nord. Entre 2012 et 2021, 31 réfugiés sont repartis en Corée du Nord, selon le ministère sud-coréen de l’Unification. En janvier 2022, un concierge installé dans le Sud avait ainsi traversé la DMZ par sa partie est pour retourner au Nord.

Des relations toujours très tendues

Les relations entre les deux Corées sont actuellement très tendues. Pyongyang continue ses essais d’armement et envoie des ballons remplis de déchets au Sud, tandis que Séoul a suspendu un accord militaire et repris la diffusion de propagande en représailles.