Une cinquantaine de profs ce mardi matin dans la rue à Nîmes
|Une cinquantaine de grévistes face à la Maison Carrée ce mardi 6 février. ALISSANDRE ALLEMAND – Alissandre Allemand
Quelques dizaines d’enseignants du second degré ont défilé ce mardi 6 février à Nîmes à l’appel de trois syndicats, cinq jours après une première journée de grève. Entre revendications et abattement.
Chansons humoristiques et bannières portées hautes, les profs étaient de retour face à la Maison-Carrée à Nîmes, ce mardi février à 10 h 30. À l'appel du Snes-FSU, Sud et Solidaires, les syndicats qui appelaient à de nouvelles actions. Et une deuxième journée de grève en moins d'une semaine. Avec des demandes identiques :hausses des salaires, embauches…. Mais surtout la volonté de crier un grand non face au Chox des savoirs, le projet ardemment défendu par Gabriel Attal, le premier ministre. Un plan lancé alors qu'il était ministre de l’Éducation, ayant pour vocation d'enrayer la baisse du niveau à l’école. Inacceptable, " c'est un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités", martèlent dans le cortège nîmois, les organisations syndicales.
Le renvoi d'Amélie Oudéa-Castera espéré
La justification d'Amélie Oudéa-Castera, l'actuelle ministre, du choix du collège Stanislas comme
étant une simple "école de quartier ne passe toujours pas. Ce n’est pas la proximité géographique qui est recherchée par son choix, mais bien l’entre-soi des classes sociales favorisées. Ce funeste séparatisme scolaire a été soutenu par J-M Blanquer et Emmanuel Macron, qui ont fait de larges cadeaux à l’enseignement privé".
Si les revendications restent vives, les manifestants sont épars. Une cinquantaine de professeurs ont suivi le mouvement. "Financièrement cela devient de plus en plus compliqué. D'autant que même si c'est légal, le rectorat est en train de comptabiliser les jours de grève de 2022 à certains de nos collègues. Alors qu'il s'était engagé à ne pas le faire", explique Claire, prof de français au collège de Vauvert.
Malgré les difficultés, les syndicats annoncent semaine d’actions jusqu'au 9 février, jour de l'annonce de la carte scolaire.