Viols de Mazan : en soutien à Gisèle Pelicot, une marche blanche organisée dans les prochains jours dans la commune du Vaucluse

Alors que le procès des viols de Mazan entame sa cinquième semaine, une marche blanche est organisée ce week-end dans la petite commune du Vaucluse en soutien à Gisèle Pelicot.

Dominique Pelicot et 50 autres accusés sont présents devant la justice depuis le début du mois de septembre pour des faits de viols sur la femme du principal accusé. Gisèle Pelicot a été droguée et filmée par son mari, alors que celui-ci proposait sa femme à des hommes sur internet pendant près d’une décennie.

Cette affaire hors normes bouleverse la France, le monde entier et touche particulièrement les collectifs féministes. C’est le cas de 84 Droits des femmes, qui a organisé une marche blanche le samedi 5 octobre prochain à 14 h 30, à Mazan.

Solidarité et empathie

Cette dernière est organisée par le collectif de femmes victimes de violences ainsi que l’association Isofaculté, spécialisée dans la reconstruction personnelle par la médiation des chevaux. "Les femmes victimes de violences que nous suivons ont voulu exprimer leur solidarité à Gisèle Pelicot et nous ont demandé si l’on pouvait être porteur du projet", indique Daniel Silvestre, directeur d’Isofaculté, cité par Le Dauphiné Libéré.

"Marquées par les épreuves de Gisèle Pelicot, ces femmes, émues par sa dignité, lancent un appel à la solidarité et à l’empathie, indique le communiqué d’Isofaculté. Un accompagnement musical sobre ainsi qu’une lecture de poèmes et de témoignages de participantes viendra ponctuer cet événement", a-t-il ajouté.

Cette marche est un appel "à la solidarité et à l’empathie" et vise à "faire évoluer les mentalités et à libérer la parole, afin que la honte change enfin de camp", note Ouest France.

Dominique Pelicot présent ce mardi au procès

Dominique Pelicot, principal accusé au procès des viols de Mazan, a fait son retour ce mardi 1er octobre 2024 dans le box de la cour criminelle de Vaucluse, qui va étudier les profils psychologiques d’un troisième groupe de ses coaccusés, au nombre de sept cette semaine.

Le président de la cour, Roger Arata, a ouvert cette vingtième journée d’audience de ce procès emblématique de la soumission chimique et des violences sexuelles sans apporter de précisions sur l’état de santé de M. Pelicot, 71 ans, qui avait été dispensé pour la journée de lundi pour raison médicale.