2023, une année mouvementée pour l’association Riposte qui agit sur tous les fronts de la précarité dans le Gard rhodanien et au-delà

2023, une année mouvementée pour l’association Riposte qui agit sur tous les fronts de la précarité dans le Gard rhodanien et au-delà

Le directeur de Riposte Jean-Luc Cortial et la responsable du Caarud depuis novembre, Ludmila Ottin, lors de l’assemblée générale, lundi soir, dans les locaux du pôle social, place Guy-Coutel. C. C. – MIDI LIBRE

Déménagements, reprise de la gestion d’un Espace de vie sociale à Pont-Saint-Esprit, périmètre de l’action de la prévention spécialisée qui pourrait s’étendre, accompagnement sur la santé, hébergement, insertion, etc., l’association est très sollicitée.

La 29e assemblée générale de Riposte (Réseau interprofessionnel d’ouverture sociale territoriale) a eu lieu lundi soir, dans les nouveaux locaux du pôle social de l’association, place Guy-Coutel, en présence d’une trentaine de personnes, salariés, membres du CA, représentantes du Département et de la Ville de Pont-Saint-Esprit en la personne d’Eve Dorier, responsable du Pôle des solidarités et affaires scolaires. Depuis l’an dernier, l’association a repris la gestion de l’Espace de vie sociale de Pont-Saint-Esprit, un projet en cours de construction avec les partenaires. En mars, les habitants ont choisi son nom, L’Ancrerie, parce que "c’est un lieu d’ancrage et une ancienne imprimerie".
Comme l’a indiqué le président Dominique Pagès, l’extension du réseau "n’a pas un but hégémonique, le but est d’aider le plus possible les populations qui en ont le plus besoin. Écoute, accompagnement et altérité sont le fil rouge du réseau. Les questions que l’on se pose : "Où est la précarité ? La grande précarité ? Et que peut-on faire ?".

3 887 passages à l’accueil de jour

Les chiffres ont résumé le conséquent travail accompli par l’équipe de Riposte en 2023, tout en préparant des déménagements et leurs lots de galères. Les clés des locaux historiques de la rue Juiverie ont été rendues le 1er janvier 2024, les services ont désormais chacun leur entité géographique. "Des déménagements qui nous ont fortement mobilisés"a souligné le directeur Jean-Luc Cortial.
Le pôle social (18 000 h de travail en 2023) dont les missions sont l’accueil, l’hébergement et l’insertion gère huit dispositifs, avec 750 prises en charge différentes, comme a indiqué en préambule le responsable du service, Guillaume Marion. L’accueil de jour cumule 3 887 passages, et 240 personnes sont domiciliées à Riposte. Pour l’hébergement d’urgence, "on héberge suite à une redirection du 115 géré par La Croix-Rouge dans le département." La durée moyenne de séjour est de six mois et "à la sortie, 50 % des personnes en parcours d’insertion logement abouti ont une solution d’habitat pérenne". À noter également, "aucun retour à domicile pour chacune des femmes victimes de violences conjugales". La moitié des 27 femmes victimes prises en charge en 2023 a retrouvé un logement autonome. 28 Ukrainiens ont été accueillis "avec de grandes difficultés liées aux manques de ressources, à l’impossibilité de l’insertion professionnelle avec la barrière de la langue". Le pôle social gère aussi une pension de famille "vraiment dynamique" de douze places, "le projet est en reconstruction avec l’articulation de temps d’animations".

Préventions

Le Caarud (Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues, qui a déménagé avenue Salengro) comptabilise "1 519 passages, par 123 personnes dont 21 premiers accueils" a résumé la nouvelle responsable Ludmila Ottin. Parmi ses prérogatives, l’accès aux soins, orienter, créer du lien social… Le Caarud participe au programme d’échanges de seringues, "une commande de l’ARS". "On est allé expliquer aux pharmaciens, leur remettre des kits gratuits. 39 sont partenaires, c’est significatif. On va continuer et sensibiliser aux outils de réduction des risques." Le Caarud poursuit ses interventions en milieu festif, "l’ARS nous a confié un périmètre de 200 km, nous intervenons au fin fond du Vaucluse et de l’Ardèche". L’équipe réfléchit à diminuer la taille de ce périmètre pour être davantage présent dans le Gard rhodanien.
Du côté de la Prévention spécialisée, à destination des jeunes, il y a eu "beaucoup de rencontres, notamment au travers de 40 chantiers loisirs. Notre question pour les années à venir, comment atteindre les jeunes filles ?", a partagé Ludmila Ottin. "Le Département nous a sollicités pour une extension de ce service, étendre l’habilitation de Roquemaure à Pont-Saint-Esprit. On a fait des propositions", a complété le directeur.
Enfin, l’ancrage de Riposte aux Escanaux, via le pôle social, "permet de consolider les partenariats avec les acteurs voisins".

Un Pôle soutien et accès à la santé

Pour la médiation santé, le service dirigé par Margot Vaquié a accompagné 137 personnes. La moitié n’a pas de médecin traitant. 68 % expriment le besoin d’un suivi psychologique, 50 % vivent dans un logement insalubre. "On repère en moyenne cinq freins par personne accompagnée, indique Margot Vaquié. Il y a un travail de réseau essentiel." Entretiens avec les personnes, faciliter leur parcours de santé et favoriser des actions collectives (ateliers, réunions), voilà les missions de ce dispositif. Quant au dispositif point écoute santé, 54 victimes de violences ont été accompagnées et orientées. Les deux dispositifs (médiation et écoute) vont devenir un seul et même Pôle soutien et accès à la santé.

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