440 titres d’Occitanie à feuilleter : avec Gallica, les trésors de la presse d’antan sont accessibles en un clic

440 titres d’Occitanie à feuilleter : avec Gallica, les trésors de la presse d’antan sont accessibles en un clic

Un site très intuitif qui facilite les recherches et la découverte de titres anciens. Midi Libre – MICHAEL ESDOURRUBAILH

Revues, gazettes et quotidiens d’antan de la région sont désormais accessibles sur Gallica, en version numérique. Plus de 2,5 millions de pages numérisées sont à feuilleter gratuitement en ligne. Une façon d’explorer le passé et de découvrir le territoire autrement.

C’est un patrimoine exceptionnel désormais à portée de clic. Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF (Bibliothèque nationale de France) recense désormais 440 journaux anciens de la région Occitanie. Ils sont à feuilleter gratuitement et permettent "d’explorer le passé et s’adressent à tous : historiens, chercheurs, enseignants pour leurs projets éducatifs, mais aussi simples citoyens curieux de découvrir, via la presse, le quotidien de leurs ancêtres", explique Magali Castillon, conseillère pour le patrimoine écrit auprès de la Drac Occitanie.

Revues, gazettes et quotidiens d’antan… De très nombreuses feuilles de chou de villes et villages de la région sont désormais accessibles. Des exemplaires datant de 1780 à la deuxième guerre mondiale. Avec un système de recherche par mot-clé absolument incroyable.

"Sauver les collections papier"

Un exploit rendu possible grâce au partenariat noué entre l’État (via la Drac), la Région Occitanie, la Bibliothèque nationale de France et Occitanie Livre & Lecture, dont la cheville ouvrière Mélanie Marchand raconte les débuts : "Ce projet a commencé en 2008 sur le Languedoc-Roussillon. On a créé une commission d’une centaine d’établissements documentaires et on l’a étendu à l’ensemble de l’Occitanie". C’est à cette époque que les protocoles techniques ont été établis. Avec une ambition : "Sauver les collections papier qui sont souvent en mauvais état, s’émiettent et étaient en danger de disparition", souligne la chargée de mission.

Dans le domaine public au bout de 70 ans

Comme les livres, la presse entre dans le domaine public 70 ans, comme le précise le droit français qui classe les journaux dans la catégorie des œuvres collectives. Ainsi, la numérisation des collections patrimoniales de la Bibliothèque nationale de France (BnF) ne peut se faire que pour les documents libres de droits. 70 ans, c’est le délai fixé pour la presse et les revues après leur date de publication. Ainsi, cette année, il est possible de rendre public les journaux parus jusqu’en 1954.

Le tout grâce à un travail collaboratif solide de 44 partenaires sur l’ensemble de la région (départements et leurs archives, métropoles, communautés d’agglomération, communes et leurs archives et bibliothèques, établissements publics, associations…). Une formidable bibliothèque offrant à ce jour 2 540 807 pages dans la bibliothèque numérique de la BnF, Gallica qui propose également sur sa page d’accueil des sujets thématiques.

300 000 pages numérisées par an

Mais c’est sur la partie : “presse locale ancienne” que l’on peut trouver les titres d’un département ou rattaché à une ville. Et la presse se portait plutôt bien autrefois en Occitanie. De très nombreux titres sont accessibles, dans les treize départements de la région : L’Argus méridional, Le Petit méridional, L’Anti-clérical, La Brise du soir ou Midi-littoral… et bien d’autres dans l'Hérault ; on trouve aussi le Courrier du Gard, Les Cévennes sportives, Le Courrier du Midi… et le tout premier dans le Gard : “La Presse de Nismes”. On trouve La Revue de l’Union aveyronnaise et de l’Union lozérienne et bien d’autres titres. C’est touchant, instructif, passionnant… On navigue dans les méandres du passé.

Et l’Occitanie va vite. Selon Mélanie Marchand, « depuis 2018, on numérise 300 000 pages par an », pour un coût estimé de 100 000 €. "L’Occitanie a une longueur d’avance", confirme Magali Castillon alors que le ministère de la Culture vient de décider de créer un Conservatoire national de la presse qui doit voir le jour à Amiens fin 2029. Car en devenant une priorité nationale, le rythme de numérisation ne s’essouffle pas et de nouveaux titres seront bientôt disponibles.

Pour découvrir le site de Gallica sur la presse d’Occitanie, il faut cliquer ici. Vous pouvez aussi faire une recherche par la presse locale ancienne en cliquant ici.

La presse royaliste contre la presse républicaine

Avec ses partenaires Occitanie Livre & Lecture propose des articles intitulés : “Escales en presse ancienne”. Il s’agit de focus sur la presse d’autrefois. Comme la presse à la libération à Toulouse ou, à Montpellier, le Midi blanc contre le Midi rouge. Un décryptage qui raconte "la naissance d’une presse engagée". Et notamment comment, dans la seconde période du XIXe siècle apparaissent quelques-uns des plus importants titres de la presse quotidienne.

En 1868 est créé le journal L’Union nationale, qui défend la cause royaliste remplacé en 1881 par le journal L’Eclair (1881-1944), non moins virulent défenseur d’un régime monarchique. Dirigé pendant près de cinquante ans par Alexandre Vichet, il multiplie les éditions locales, allant jusqu’à onze éditions avec comme principal adversaire républicain Le Petit Méridional (1876-1944). Des exemplaires de ces journaux sont à retrouver sur Gallica, le site numérique de la BNF.

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