À Sète, à deux pas de la rue de Tunis, un nouveau graffiti pousse sur les murs

À Sète, à deux pas de la rue de Tunis, un nouveau graffiti pousse sur les murs

Le graffeur Nô doit terminer de peindre la partie rez-de-chaussée avant d’attaquer la façade du premier étage Midi Libre – GUILLAUME CROS

Le graffeur Nô a commencé son œuvre murale, composée de portraits et de tournesols. Cet habitué des lieux veut présenter, d’ici le vendredi 2 août, une peinture qui donne le sourire aux passants.

"J’ai croisé des locataires, ils étaient assez contents." Nô jouit de l’approbation des riverains avant même d’avoir achevé son œuvre. Il s’agit d’une énième fresque qu’il réalise à Sète. Le graffeur a cette fois choisi la façade du 13, rue Fondère. On y découvre le visage d’une jeune adolescente, yeux noirs et teint halé, entourée de deux tournesols. L’artiste prévoit de terminer d’ici vendredi soir.

"Quelque chose d’esthétique"

"Je peins des personnages dont il est difficile de dire l’origine. On peut penser qu’elle est tahitienne, asiatique, comme on veut", répond Nô. Initialement, ça devait être une enfant, mais les ongles peints à proximité du visage ont contraint le graffeur à "un peu la vieillir". "Des fois un petit rien sur un visage, ça change plein de trucs", affirme-t-il.

Au niveau du rez-de-chaussée, la main, les pétales et le cœur d’un des tournesols restent à peindre. Quant au premier étage, il n’a pas été commencé. "Il y a eu un problème d’échafaudage, explique Nô. Il était trop léger, trop bancal." L’artiste s’est rabattu sur une nacelle ciseaux qu’il recevra ce vendredi 2 août. Il prévoit de peindre un visage d’enfant avec d’autres tournesols sur la façade du premier étage. Nô affirme qu’il n’y a rien de symbolique dans le graff : "C’est juste quelque chose d’esthétique". L’objectif final est d’assister à un mélange entre l’œuvre et la végétation naturelle présente sur la façade (des branchages feuillus). "Je veux également que le graffiti soit consensuel et donne le sourire aux passants", ajoute-t-il.

Entre sourire et militantisme

Le graffeur, déjà passé par Paris et Marseille, veut transmettre "un peu de joie dans le quartier". Il dit apprécier l’énergie de Sète, en particulier au niveau de la rue de Tunis : "Il y a des trucs partout. Les gens sont cool. Tu peux peindre partout, il y a de l’espace !" Le street artiste est l’auteur de quatre graffitis dans la très colorée rue de Tunis. Notamment, les portraits d’une jeune fille levant les yeux au ciel et d’une vieille dame aux rides prononcées et au cou serti de colliers.

À Sète, à deux pas de la rue de Tunis, un nouveau graffiti pousse sur les murs

Jeune fille levant les yeux au ciel Midi Libre – GUILLAUME CROS

Mais Nô exprime aussi son côté militant en peinture. Deux autres de ses graffitis représentent des femmes, l’une le poing levé avec l’inscription "Any body, any choice" peinte sur le ventre, l’autre avec un keffieh palestinien dénonçant les actions de l’armée israélienne menées dans la bande de Gaza.

À Sète, à deux pas de la rue de Tunis, un nouveau graffiti pousse sur les murs

Une femme le poing levé avec “Any body, any choice” peint sur le ventre Midi Libre – GUILLAUME CROS

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