“Un nouveau massacre israélien” : Tsahal frappe une zone humanitaire à Gaza, plusieurs dizaines de personnes tuées
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Dans la nuit de lundi à mardi 10 septembre 2024, Israël a frappé une zone humanitaire faisant de nombreux morts à Gaza.
Des frappes israéliennes contre un campement situé à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont fait des dizaines de victimes, ont déclaré dans la nuit de lundi à mardi les services de secours de l’enclave palestinienne, tandis que Tsahal a dit avoir ciblé un centre de commandement du Hamas.
Des "crimes odieux"
D’après des habitants et des médecins, au moins quatre missiles ont frappé le quartier d’Al-Mawasi, désigné comme une zone humanitaire et où sont entassés des Palestiniens ayant fui les combats faisant rage à travers la bande de Gaza.
Les services de secours gazaouis ont déclaré qu’au moins 20 tentes ont pris feu et que les missiles ont causé des cratères d’une profondeur de neuf mètres. Des femmes et des enfants figurent parmi les 65 victimes, ont-ils dit, sans préciser le nombre de tués et de blessés.
Aucun commentaire n’a été effectué dans l’immédiat par le ministère gazaoui de la Santé, qui recense le nombre de victimes de l’offensive menée par Israël dans l’enclave palestinienne en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. L’agence de presse du Hamas a fait état de 40 Palestiniens tués dans ces frappes. "Cela ressemble à un nouveau massacre israélien", a dit un représentant des services de secours gazaouis, ajoutant que les secouristes étaient toujours à l’oeuvre sur les lieux.
L’armée israélienne a déclaré pour sa part avoir "frappé un nombre important de terroristes du Hamas qui opéraient depuis un centre de commandement intégré à l’intérieur de la zone humanitaire de Khan Younès". "Les terroristes ont mené des attaques contre les soldats de l’armée israélienne et l’État d’Israël", a ajouté Tsahal dans un communiqué.
Le Hamas a nié que des combattants se trouvaient dans la zone ciblée par les frappes israéliennes, rejetant les accusations d’Israël selon lesquelles le groupe se sert de zones civiles à des fins militaires. "Il s’agit purement d’un mensonge destiné à justifier ces crimes odieux", a dit le Hamas dans un communiqué.