À Nîmes, la gauche arrive en tête avec près de 55 % de voix

À Nîmes, la gauche arrive en tête avec près de 55 % de voix

Nicolas Cadène, battu sur la sixième circonscription. Midi Libre – M. A.

Le paysage politique nîmois sera-t-il recomposé après les résultats de ces élections législatives ?

Alors que les six circonscriptions du Gard sont remportées par le RN, la gauche arrive en tête sur les cantons nîmois des première et sixième circonscriptions. Sur la première circonscription, Charles Menard obtient 56,36 % des voix et Yoann Gillet 43,64 %. Sur la 6e, Nicolas Cadène fait 55,70 % et Sylvie Josserand 44,30 %.

1/ Soir d’espoir pour la gauche nîmoise

C’est au Prolé, fief de la gauche locale, qu’élus et militants ont fêté les résultats du Nouveau Front populaire (NFP) même si les six circonscriptions du Gard sont désormais Rassemblement national (RN). La gauche unie a fait de très bons scores dans tous les cantons nîmois des première et sixième circonscriptions. Avec des scores qui frôlent le plébiscite dans certains quartiers, comme à Pissevin où Charles Menard fait 88,57 % des voix dans le bureau de vote de Paul-Langevin ou 85,14 % dans le bureau de vote Jean-Zay au Chemin-Bas.

Pour Vincent Bouget, le secrétaire départemental du Parti communiste, "la gauche a su se rassembler et a bien résisté au Rassemblement national qui a aspiré une partie de la droite traditionnelle". De bon augure pour les élections municipales qui se profilent à l’horizon 2026 alors que les Nîmois élisent un maire LR, Jean-Paul Fournier depuis 2001 ?

"Il y a une place pour une candidature de gauche, bien sûr. On y travaille, il faudra rester uni… Il y a un pôle de résistance sur la ville et les quartiers prioritaires où la précarité est forte savent que c’est la gauche a qui a la solution".

Pour Vincent Bouget, ce score conforte celui de la gauche au Départementales de 2021 où elle était arrivée en tête avec 33 % des suffrages et les 26 % aux dernières municipales.

2/ La grosse déception de Nicolas Cadène et de Charles Menard

Battu sur la première circonscription, Charles Menard (NFP – LFI) se réjouit du résultat national : "Certes, nous ne gagnons pas cette fois. Mais nous gardons la tête haute et conservons notre honneur. Tout le monde ne peut pas à en dire autant, et les électrices et électeurs se souviendront du comportement lâche et irresponsable des responsables locaux et élus Les Républicains."

Sur la sixième circonscription, le candidat Nicolas Cadène (NFP) a été battu par la RN Sylvie Josserand même si, sur les bureaux de vote de la ville, il empoche 55,7 % des voix. Ses plus gros scores : 77,41 % au Mas de Mingue (école Jean d’Ormesson), aux bureaux de vote de l’Hôtel de ville ((62,80 %) et de l’école Berlioz (66,13 %). Il perd la circonscription pour 1 500 voix. Lui aussi met en cause les Républicains : "Si on perd, c’est du fait du ni – ni de la droite locale, du maire de Nîmes, du président de l’agglo et du sénateur LR du Gard Burgoa", analyse-t-il. Aurélien Colson (Modem) qui s’était désisté après le premier tour où il n’avait fait que 20,73 % n’avait pas non plus clairement appelé à voter pour Cadène mais "à ne donner aucune voix au RN".

3/ Le RN se sent pousser des ailes

Yoann Gillet réélu "avec 10 000 voix de plus sur la circonscription par rapport à 2022 et une belle progression sur la ville de Nîmes" n’hésite pas à l’affirmer : "Le RN est le premier parti sur le Gard puisque nous avons désormais six députés mais aussi sur la Ville car on est face à une coalition de circonstance de partis de gauche". La victoire de Sylvie Josserand sur la sixième circonscription (avant détenue par un Modem), renforce le poids du RN sur la ville. Fort de ce score, le RN "est déjà en ordre de bataille pour les municipales", assure Yoann Gillet."On s’y met dès septembre, on présentera des listes partout dans le département".

4/ Les Républicains pas inquiets pour l’avenir

Sans aucun candidat au second tour, les Républicains ont néanmoins observé "ce match des extrêmes avec attention, explique Richard Tiberino, le président du parti LR dans le Gard, qui assume le ni – ni, mettant "dans le même panier RN et LFI". Pour lui, chaque élection est différente et il l’assure "à chaque élection nationale, Nîmes vote à gauche. Mais à droite aux municipales". Beau joueur, il admet que la gauche a toujours été costaud à Nîmes mais prévient "si elle fait la même chose au niveau local que national, je lui souhaite beau courage !"

Alors, les LR auront-ils une place aux prochaines municipales ? "Évidemment. On peut réfléchir à élargir notre majorité…" Avant d’envoyer un petit tacle à "son ami" Ciotti : "Il a pris une veste quand même !"

5/ La renaissance de Renaissance

Éliminée au premier tour, Valérie Rouverand (Ensemble) analyse le vote comme un rejet des extrêmes : "Les électeurs ont éliminé Mélenchon au premier pour et Bardella au second tour." Alors qu’il y a un mois on parlait de la mort du parti Renaissance (celui de Macron) son inattendu score national laisse de l’espoir à présidente départementale. "Renaissance aura sa place aux prochaines élections".

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