A Saint-Affrique, le lycée professionnel de La Cazotte veut conforter ses actions de coopération internationale

Christine Boyer (CFA-CFPPA), Christèle Droz-Vincent, Lucile Mialhe (adjointe) et Sanne Lukkes (ferme). JMC

L’établissement change de direction avec l’arrivée de Sanne Lukkes.

C’est aussi la rentrée à l’établissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole de La Cazotte. Le lycée compte 15 classes, soit 338 élèves et étudiants.

Le CFA et le CFPPA ont 290 apprentis jeunes et adultes. Soit un effectif de 628 apprenants. Du côté des salariés, il y en a 130 sur le site de la Cazotte, dont 39 enseignants au lycée et 6 salariés à l’exploitation agricole. Depuis dix ans, cette dernière est dirigée par Alain Hardy.

Ce dernier, après avoir travaillé trente ans à La Cazotte, prend sa retraite. Il est remplacé par Sanne Lukkes, 26 ans. Elle est titulaire d’un DUT génie bio option agronomie obtenu dans le Cantal et d’un diplôme d’ingénieur agronome passé à Clermont-Ferrand.

"C’est un tournant"

Originaire des Pays-Bas, Sanne Lukkes a grandi dans l’Allier. "Elle a une solide formation et une connaissance des territoires avec des années de travail en Suisse, en Norvège, en Nouvelle-Zélande et en Australie, déclare Christèle Droz-Vincent, directrice de la Cazotte. C’est un tournant avec une nouvelle direction. L’exploitation est en perpétuelle adaptation notamment avec le changement climatique."

Le lycée compte 80 % d’internes et 70 % de filles. "Cela s’explique par la féminisation de la filière cheval et agricole, précise Lucile Mialhe, proviseur adjointe. Le taux de réussite tous examens confondus, du brevet au BTS Bac + 2, est de 90 %. Depuis plusieurs années, il y a 100 % de réussite au bac technologique sciences et technologie de l’agronomie et du vivant."

Christèle Droz-Vincent complète : "C’est un bac méconnu sur le Saint-Affricain. Il offre un éventail large de possibilités sur l’agriculture, les soins aux animaux, le droit et le multimédia." De son côté, la proviseur adjointe note que la seconde générale et technologique (avec une option écologie, agronomie, territoire et développement durable) est mal connue. La Cazotte souhaite conforter sa dynamique de coopération internationale.

Élevage des camélidés

"Elle fonctionne bien, déclare Christèle Droz-Vincent. On va poursuivre les partenariats avec la Slovénie. Pour l’apprentissage, dix personnes en CAP vont se rendre en Belgique. Suite aux Ovinpiades des jeunes bergers, des pistes de collaboration avec le Bénin sont à l’étude. Partir à l’étranger est un challenge pour les jeunes. C’est oser sortir de sa sphère de confort. En Slovénie, il y a une diversité assez proche de nous au niveau agriculture."

Le CFA et le CFPPA proposent des formations du CAP à la licence à un public divers. "On a aussi des formations à distance et des formations très courtes, souligne Christine Boyer, directrice des deux structures. Ce sont des formations sur l’agriculture au sens large, du salarié au technicien. Il y a aussi le CAP Conducteur routier de marchandises. De 35 apprentis en 2023-2024, on est à 52 pour cette rentrée. En parallèle, des formations très courtes se développent bien. On est passé de 76 stagiaires il y a deux ans à 340 cette année. Ce sont des salariés, des particuliers ou des exploitants." 

Au printemps prochain, La Cazotte va proposer une session sur l’élevage des camélidés (chameaux, dromadaires et alpagas). Des élevages se développent en France et il n’y a pas de formation dédiée. D’une durée d’une semaine (35 h), elle sera dispensée par un chercheur et une éleveuse qui amènera ses animaux.