Au club de bridge de Mende, on fait monter les enchères avec de sacrés atouts autour de la table

Jean-Jacques Rouvière (à gauche) espère au moins une douzaine de nouveaux joueurs cette année. MIDI LIBRE – Michel Pieyre

L’école de bridge de Mende propose des cours d’initiation et de perfectionnement par des moniteurs diplômés.

Jean-Jacques Rouvière, président du club de bridge de Mende et moniteur diplômé de l’université ad hoc (avec Hélène Magnoux et Gilberte Dalle), est prêt pour attaquer la saison, autour des tables de jeu.

Ce jour-là, c’est une opération portes ouvertes pour recruter de nouvelles têtes : "Nous faisons des tournois, deux fois par semaine l’après-midi, un le mercredi soir. Tout cela est officiel, l’objectif est de marquer des points, un peu comme au tennis. Il faut évoluer dans les niveaux, de la 4e série jusqu’à la première." Le bridge se joue à quatre, deux équipes de deux (nord-sud contre est-ouest) qui s’opposent. L’objectif est de proposer des enchères et de les réaliser pour remporter la manche.

Des jeunes joueurs internationaux

Pas de mises, pas d’argent, pas de circuit professionnel, le bridge reste avant tout un "sport" cérébral amateur mais avec de sacrés enjeux : "Les plus grands intégreront l’équipe de France et participeront aux tournois internationaux, se réjouit Jean-Jacques Rouvière. Nous avons des petits jeunes qui grimpent. Les Françaises sont championnes d’Europe. Elles ont entre 20 et 30 ans dont l’une a commencé à 12 ans."

Si la plupart des joueurs opèrent dans la force de l’âge, les champions sont plutôt jeunes. "Il faut de la mémoire, de la logique, c’est un jeu de conventions. Chaque enchère a une signification. On ne parle pas au bridge, c’est un jeu silencieux."

40 points à prendre

Chaque joueur a treize cartes dans les mains : "Je peux promettre à mon partenaire, en fonction de mon jeu, par exemple, cinq cartes à cœur et au moins douze points (dans le jeu, il y a 40 points à prendre dans les quatre couleurs, 4 points pour un as, 3 pour un roi, 2 pour une dame, 1 pour un valet, NDLR)". On joue à l’atout (trèfle, pique, carreau, cœur) ou sans atout : "Il faut fournir la couleur demandée." 

Le joueur qui réalise son contrat récolte des points. S’il échoue, les adversaires prennent un bonus. "Il ne faut surtout pas mentir, ce n’est pas comme au poker", sourit l’expert. Chaque donne dure en moyenne sept minutes et demie, chronométrée dans les tournois. Une manche complète un peu plus de trois heures (24 donnes).

Des nouvelles recrues motivées

"Le jeu avait une connotation difficile, bourgeoise. Il vient du whist, un jeu anglais. Cela a été codifié à la fin du XIXe siècle et il évolue chaque année", argumente Jean-Jacques Rouvière, en montrant la bible des règles internationales du bridge. Le club de Mende compte une soixante d’adhérents.

Adhésions et cours gratuits la première année

École de bridge de Mende à l'espace Jean-Jaurès, rue Charles Morel. 06 95 28 96 31, bridgeclubmendois@gmail.com. Tournois les lundis et vendredis de 14 h 15 à 18 h, les mercredis à partir de 19 h 30. Cours débutant et perfectionnement les mardis et jeudis à 18 h. Adhésions carte fédérale et club gratuites la première année (puis 36 et 34 €). Cours gratuits la première année. Droit de table : 3 €.  

Patrick, Olivier, Line, Jean-Luc, Bernadette, actifs ou retraités, sont venus s’inscrire pour se lancer dans l’aventure : "Nous débutons ! ", résument-ils. "Il faut à peu près une année d’apprentissage, d’où le but de suivre les cours débutants et de perfectionnement. Il est intéressant d’observer une table de jeu", surenchérit le moniteur. Question d’avoir tous les atouts en main.

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