Aurélie Vaquier retrouvée dans un sarcophage de béton à Bédarieux : ce qu’il faut retenir du premier jour du procès
|Me Mathieu Monfort défend Samire Lymani qui conteste toute implication dans la mort d’Aurélie Vaquier. MIDI LIBRE – M.ESDOURRUBAILH
Samire Lymani, ex-compagnon d'Aurélie Vaquier, retrouvée dans un sarcophage de béton le 7 avril 2021, à leur domicile de Bédarieux (Hérault), est jugé depuis ce mardi 9 janvier devant les assises de l'Hérault. Le procès doit durer jusqu'au 17 janvier.
Que retenir de la première journée du procès de Samire Lymani, jugé par la cour d'assises de l'Hérault pour un féminicide depuis ce mardi 9 janvier ? Il est accusé d'avoir tué son ex-compagne Aurélie Vaquier retrouvée dissimulée sous une dalle de béton, dans son logement de Bédarieux, le 7 avril 2021, deux mois et demi après sa disparition.
1. La position de l'accusé.
"Je suis innocent comme depuis le premier jour, je ne me suis jamais dérobé. Je suis là pour me battre pour Aurélie, pas contre n'importe qui dans la salle". D'emblée, l'accusé Samire Lymani, ex-militaire ou chauffeur routier en Suisse, 41 ans, maintient sa position.
Il n'est pour rien dans la disparition et la mort de celle avait qui il était en couple depuis quelques mois et avec qui il projetait d'ouvrir un restaurant vegan dans une partie de leur logement de Bédarieux, dans l'arrière-pays héraultais.
2. Les certitudes des enquêteurs.
Au premier jour de procès, les débats se sont déjà intéressés aux faits avec la déposition de plus de trois heures et demi de l'adjudant de la section de recherches de Montpellier qui était directeur d'enquête. Il était présent à la découverte du corps d'Aurélie Vaquier le 7 avril 2021 et a supervisé toutes les investigations.
"Il ne comprend pas la présence du corps chez lui, il n'a pas de réaction particulière" se remémore le gendarme. Qui, va énumérer tous les éléments à charge, tant sur le comportement que sur les déclarations évolutives de l'accusé et les constatations techniques et informatiques pour cette conclusion :"Aucune autre piste crédible n'a pu être mise en lumière. Monsieur Lymani est le principal suspect et il peut être impliqué dans la mort d'Aurélie Vaquier".
La cour a par ailleurs visionné les images de la découverte du corps de la défunte. Un moment de forte intensité où les proches ont préféré quitter la salle d'audience.
3. La riposte de la défense.
Levant tantôt les yeux au ciel, tantôt prenant sa tête entre les mains lorsque la cour montre les photos de la découverte du corps, Samire Lymani a laissé son avocat Me Mathieu Montfort mener la riposte. Face au directeur d'enquête, pendant une heure, il a repris la plupart des points du dossier.
Le pénaliste a notamment soulevé deux éléments d'importance : quid de cette empreinte ADN retrouvée sur la bâche dans laquelle Aurélie Vaquier était enveloppée et qui n'a pas été identifiée ? Ouvrant l'hypothèse d'une tierce personne responsable du meurtre.
Me Montfort a également posé la question du mobile de Lymani, quel serait-il ?
"Effectivement, il n'y a pas de mobile évident qui ressort" admet le gendarme.
Les débats reprennent ce mercredi 10 janvier avec notamment le médecin légiste.