Bébé secoué dans le Gard : le père de famille jusqu’alors inconnu de la justice condamné à quinze mois de détention

Bébé secoué dans le Gard : le père de famille jusqu’alors inconnu de la justice condamné à quinze mois de détention

Après les faits, le mis en cause avait été placé en détention provisoire. C.R. – Midi Libre

En mai 2020, la petite Ryane, 3 mois, avait été prise en charge au CHU de Nîmes pour un hématome sous-dural. Ses parents, puis par la suite uniquement son père avait été mis en cause pour des faits de violences.

Nées prématurées au printemps 2020, les jumelles de l’homme jusqu'alors inconnu de la justice qui a comparu libre au tribunal correctionnel de Nîmes ce mardi 3 septembre sont des poids plume. Ryane, la plus fragile, souffre en outre d’une pathologie cardiaque détectée à sa naissance.

Il était aux alentours de 15 heures ce jour de mai 2020, lorsque cet homme et sa compagne, maman des deux petites (et d’une troisième fillette âgée d’un an tout juste), ont déboulé en panique à l’hôpital de Nîmes.

La toute petite Rayane contre lui, le mis en cause avait alors expliqué aux médecins que le bébé avait beaucoup pleuré le matin même. Nourrie, changée, l’enfant se serait, selon ses dires, "soudainement contractée, avant de retomber inanimée dans ses bras", alors que leur mère se trouvait pile à ce moment-là dans une autre pièce du domicile depuis quelques minutes.

Hématome sous-dural

Mais pour les médecins de service, qui lui font rapidement passer un scanner, la minuscule Ryane souffre d’un hématome sous-dural. À savoir un épanchement de sang intracrânien en l’occurrence "sans impact" et compatible, selon eux, avec le phénomène redouté dit du "bébé secoué".

Interpellé en septembre 2020, placé en détention provisoire dans la foulée, le père de la petite, décrit comme violent par sa compagne, avait depuis lors été poursuivi pour des violences régulières sur celle-ci, sur Ryane, mais aussi sur ses deux autres filles. 

Mais c’est finalement pour un fait isolé de violences aggravées qu’il a comparu libre ce mardi 3 septembre devant le tribunal correctionnel.

Deux ans requis par le procureur

Durant l’audience, le trentenaire nîmois, étancheur dans le bâtiment, pleure beaucoup. Interrogé par le président, le père de Ryane qui comparait pour la toute première fois devant un tribunal, nie en bloc avoir secoué sa fille d'à peine 3 mois.

Placé sous contrôle judiciaire après 4 mois de détention provisoire dans cette affaire, le prévenu devait précisément répondre ici de "violence sur mineur ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours par personne ayant autorité". Il finira par reconnaître avoir possiblement pris la petite "brusquement" dans ses bras sous le coup de la panique. Sans avoir voulu lui infliger ses très graves blessures.

En fin de journée, le mis en cause défendu par Me Gloriès et dont la compagne aujourd’hui introuvable était absente de l’audience, a été condamné à quinze mois de prison ferme. Ayant déjà effectué quatre mois de détention provisoire dans cette affaire, il effectuera le reste de sa peine (11 mois) de manière intégralement aménagée, en l’occurrence équipé d’un dispositif de surveillance électronique à domicile.

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