Blocage des agriculteurs : après la sous-préfecture, les tracteurs visitent deux grandes surfaces bouchonnent l’A75

Blocage des agriculteurs : après la sous-préfecture, les tracteurs visitent deux grandes surfaces bouchonnent l’A75

Après avoir échangé avec le directeur du Super U de Lodève, c’est avec celui du Leclerc au Bosc que les manifestants ont présenté leurs revendications. Midi Libre – A.M.

Après leur manifestation matinale Lodévoise, les agriculteurs ont prolongé leur action ce jeudi 1er février après-midi. 

En début d’après-midi, si certains sont rentrés chez eux, une trentaine de tracteurs a fait le tour des deux grandes surfaces du Lodévois, de façon calme là encore.

Après avoir pris le café au Super U de l’entrée de ville, ils ont pris l’autoroute en mode "escargot" entre les échangeurs 54 (Lodève) et 53 (Le Bosc) pour se rendre au magasin Leclerc. Causant là plusieurs kilomètres de bouchons dans le sens Sud-Nord.

Les marges de la grande distribution dans le collimateur

"L’idée, c’est comme avec le sous-préfet de faire part de nos problématiques aux deux directeurs des deux grandes surfaces du Lodévois, dans le calme. C’est le mot d’ordre de la journée." explique le viticulteur du Puech Jérôme Brol.

Blocage des agriculteurs : après la sous-préfecture, les tracteurs visitent deux grandes surfaces bouchonnent l’A75

Une opération escargot dans l'après-midi sur l'A75 pour rallier les échangeurs 54 (Lodève) et 53 (Le Bosc). DR

L’occasion surtout pour les éleveurs et producteurs de se faire voir et entendre.

"Nous vous demandons, comme à tous les intermédiaires de réduire vos marges sinon on n’y arrivera plus. Soyez solidaires et jouez le jeu" explique Julien Rossignol, éleveur de bovins du Gaec Saint-Euzèbe à Brenas dans une discussion avec Cédric Deymier, le directeur du Leclerc devant son magasin. "Nous, ce boulot on le fait par passion. On demande juste d’être rémunéré au juste prix pour vivre dignement". En réclamant un prix de base. "Vous êtes puissants, si vous montez au créneau, vous pouvez faire bouger les choses."

Les normes et le "Deux poids deux mesures" étaient aussi évoqués, avec l’exemple de cerises espagnoles. "Gavées aux pesticides interdits en France que l’on exporte pendant qu’ici on interdit à nos producteurs les traitements contre la mouche." rappellent plusieurs producteurs. "Et que je ne donnerai même pas à mes animaux" renchérit Julien Rossignol.

"Nous avons fait passer nos messages à tout le monde aujourd’hui, on rentre chez nous mais on suivra ça de près." conclu le viticulteur Sébastien Lugagne vers 17 h 30 sous l’œil des gendarmes, sur le pont eux aussi depuis le lever du jour.

Les agriculteurs lèvent le camp, leur journée est finie… plus tôt que d’habitude !
 

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