Célébrer le Volo Biòu, c’est aussi faire vivre « l’identité de la ville » de Saint-Ambroix

Des bénévoles habillent l’un des acteurs d’une armure de chevalier. MIDI LIBRE – Alexis BETHUNE

Ce vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 juillet, la ville médiévale proche d’Alès, se métamorphose. Spectacles, jeux pour enfants et restauration locale animent les rues, du matin au soir.

Le temps d’un week-end, les rues de Saint-Ambroix se sont transformées. Place aux célébrations du Volo Biòu. Les habitants du village médiéval ont troqué leurs jeans pour des braies, les femmes sont vêtues de coules, tandis que les "gueux", visages peints de noir et costumés de haillons, déambulent les rues en battant leurs tambours.

Le public s’est volontiers prêté au jeu des acteurs. MIDI LIBRE – ALEXIS BETHUNE

Dans le cœur de ville, les artisans locaux ont installé leurs stands de vêtements, de bijoux faits mains, de plantes et aromates magiques. D’autres cuisinent des grillades et vendent les fameux beignets d’oignons cévenols, dont l’odeur plane dans les rues. Les fanfares jouent d’instruments antiques, les saltimbanques accompagnent les troupes en pratiquant les arts de cirque, et de rue.
Au bonheur des plus jeunes, pour beaucoup venus déguisés, des stands d’animations envahissent les rues.

Les animations pour enfants n’ont pas manqué. MIDI LIBRE – Alexis BETHUNE

Des spectacles pour initier les enfants aux légendes

Que ce soit pour fabriquer sa médaille médiévale, s’initier au tir à l’arc, se promener à dos de dromadaires, où simplement écouter les légendes du Moyen-Âge contées, les initiatives sont variées, pour que la plus jeune des générations cévenole soit sensibilisée à la légende du Volo Biòu.

Les animations pour enfants n’ont pas manqué. MIDI LIBRE – Alexis BETHUNE

C’est par cette fête traditionnelle que Damien Louche, désormais président de l’association "La légende du Volo Biòu", s’est approprié l’histoire. Sous ses commandes, une troupe de 80 bénévoles s’attache, trois fois par jour, tout au long du week-end, à raconter, par le biais de déambulations théâtrales et de saynètes, à jouer la naissance de cette histoire. "Ce spectacle, c’est plutôt une reconstitution de cette légende, qui remonte au temps des Consuls. Elle est l’identité de la ville, explique Damien Louche. Le but est de faire vivre cette histoire en la racontant aux enfants, qu’ils grandissent avec, comme nous."

Les fanfares ont également animé les rues. MIDI LIBRE – Alexis BETHUNE

Alors, petit à petit, la troupe déguisée remonte les rues, interagit avec le public, qui se prête au jeu en chantant et en dansant. Jusqu’à rejoindre le (faux) bœuf doré et ailé, qui attend d’être porté à l’occasion de sa procession. Hommage à la vraie bête, jetée depuis le Ranc d’Uzès au XIe siècle.

Les “saltimbanques” ont accompagné les musiciens. MIDI LIBRE – Alexis BETHUNE

Si cette mise en scène n’avait été qu’une vaste mascarade pour distraire les fêtards du goût d’un vin moisi, l’esprit des célébrations, lui, perdure bel et bien.

Des mises en scènes se sont tenues un peu partout dans les ruelles médiévales. MIDI LIBRE – Alexis BETHUNE

Et ce, jusqu’au bout de la nuit, avec des célébrations en musique, et un vaste programme, à nouveau, ce dimanche 14 juillet.