Colère des agriculteurs : du Viaduc de Millau au centre-ville, la grogne ne baisse pas

Colère des agriculteurs : du Viaduc de Millau au centre-ville, la grogne ne baisse pas

Les tracteurs ont traversé le Viaduc de Millau. Midi libre – Maxime Cohen

Vendredi 26 janvier, les agriculteurs aveyronnais ont porté leur colère sur le viaduc de Millau avant  de descendre perturber les rues du centre-ville.

Jeudi, les tracteurs avaient écumé le nord de l'A75 au départ de Sévérac-d'Aveyron. Ce vendredi 26 janvier, ils ont choisi le Sud et l'emblématique Viaduc de Millau pour ralentir le trafic sur le principal axe routier de l'Aveyron. Le convoi des tracteurs sur l'autoroute a brillé par sa lenteur. Derrière, plus le temps passait, plus la file de véhicule s'allongeait, sans que les automobilistes ne marquent leur mécontentement avec un trafic anormalement dense sur ce trajet apprécié pour sa tranquillité en temps normal.

La symbolique forte

La vitesse moyenne (très) faible a laissé le temps aux nuages concentrés au-dessus de Millau de se dissiper pour offrir de belles images une fois le convoi lancé sur l'ouvrage qui fêtera ses 20 ans cette année. La symbolique est donc forte pour ce mouvement qui, semble-t-il, ne s'essoufflera pas demain. 

Globalement, cette prise de parole, pourtant très attendue de la part des agriculteurs, déçoit le petit groupe présent sur la base de vie sévéragaise en attendant le retour du reste du convoi. "On veut arrêter le libre-échange. Si on n'a pas les mêmes normes que dans les autres pays, il faut taxer, on est en train de tuer la qualité à petit feu", regrette Christophe entouré de confrères qui abondent dans son sens.

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Poursuite du mouvement ce samedi

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Dans le Sud-Aveyron, la cinquantaine de tracteurs qui a défilé ce vendredi ne va pas quitter le rond-point de Sévérac tout de suite. Après le débriefing et la visio avec la direction nationale de la Fédération agricole, les représentants locaux sont sortis de leur réserve. "On a trouvé la liste très incomplète, on attendait clairement plus, il manque beaucoup de choses, regrette Julien Tranier. On va continuer, on sera là. On maintient les deux points de blocages et on va aviser de comment continuer." Déçus, mais pas abattus par cette sortie du Premier ministre qui s'est pourtant annoncé aux côtés des agris.

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