Cul-de-boeuf, Aspirant Herber, les pêcheurs vont devoir s’armer de patience pour l’aménagement des quais

Cul-de-boeuf, Aspirant Herber, les pêcheurs vont devoir s’armer de patience pour l'aménagement des quais

Les petits métiers attendent depuis 2014 la création d’une plateforme portuaire au du cul-de-boeuf. Hélène Amiraux

La Région fait le point sur les amangements très attendus des quais pour le port de pêche de Sète. 

Quand est-ce que les pêcheurs de Sète verront-ils sortir des flots le nouveau quai au cul-de-boeuf, promis aux petits métiers depuis 2014 ? Quand verront-ils les travaux de réhabilitation du quai Herber, dont la structure est aujourd’hui fragilisée par les propulseurs d’étraves, pour, à terme, leur permettre d’établir le stationnement définitif de tous les bateaux du port de pêche ? Pour répondre aux inquiétudes récemment exprimées, le conseiller régional PS et président du conseil portuaire, Sébastien Denaja, est allé à la rencontre des professionnels sétois il y a une semaine. Il a tenté de les rassurer.

Le quai Herber : "Il faudra une réhabilitation globale"

Concernant le quai Herber, des "opérations de maintenance" sont régulièrement entreprises sur les fondations du dock par les scaphandriers du port, a-t-il d’abord rappelé. Mais elles sont loin de suffire. "Nous en sommes à quatre ou cinq opérations de confortement qui maintiennent la structure en sécurité, mais, à moyen terme, il faudra une réhabilitation globale comme cela a été fait pour le quai Maillol, détaille l’élu régional, représentant le port. L’opération sera longue et lourde (plus aucun bateau ne pourra y être amarré pendant le chantier, NDLR), financée à 100 % par la Région, autour de 8 M€, qui devront être votés dans le cadre du prochain plan pluriannuel d’investissements 2028. Mais les travaux ne démarreront pas avant 2029-2030, donc pas sous ce mandat". Les pêcheurs qui avaient accepté, par une convention signée en 2014, de libérer le quai de leurs filets (également du quai de la République et Samary), déménagés depuis à Frontignan, devront donc faire preuve de patience.

"Restituer le quai Herber aux pêcheurs"

Sébastien Denaja leur assure cependant que "dans l’intervalle, la Région souhaite que la prud’homie, l’EPR Sud de France, et la Ville, entament un dialogue constructif en 2024 pour restituer l’intégralité de la surface du quai Aspirant Herber relevant de la concession du port de pêche (bord à quai pavé entre le pont de la Savonnerie et les docks Richelieu) aux pêcheurs". Depuis la fameuse convention de 2014, ce linéaire de quai avait été mis à disposition de la Ville, temporairement, pour du stationnement payant (lire ci-dessous). Un nouvel accord devra donc intervenir pour redéfinir son usage et ses modalités d’accès (piétons, terrasses, secours, etc.).

Le quai de la République est lui aussi en mauvais état. Les scaphandriers vont y travailler dans les mois qui viennent. "Il y a une menace structurelle, encore plus importante, que pour le quai Herber, confie, Sébastien Denaja. À plus court terme, cette année, nous allons mener une lourde opération de confortement à l’angle du pont de la Victoire".

Quai du cul-de-boeuf : "Tout est imbriqué"

Quant à l’aménagement de la future plateforme portuaire au niveau du cul-de-boeuf (au pied du Môle), très attendue par les petits métiers, le calendrier est plus flou. La Région par la voix de Sébastien Denaja, rappelle d’abord que le projet est acté à hauteur de 2,60 M€, cofinancés à 50 % par la Ville. Les engagements financiers ont été pris des deux côtés et l’école de joutes sera également maintenue dans la zone. "Nous serons maîtres d’œuvre, mais les travaux seront lancés lorsque la Ville sera prête à démarrer son chantier de piétonnisation de la promenade Jean-Baptiste Marty, l’aménagement du quai de la Consigne et la construction du parking souterrain. Tout est imbriqué en termes de réseaux, nous allons travailler en bonne intelligence", dit-il. Côté municipalité, la livraison du chantier d’urbanisme est annoncée à l’horizon 2028.

Pas de suppression des garages des pêcheurs sans le cul-de-boeuf

"Nous ne pouvons pas être suspendus au projet du quai de la Consigne", martèle José Llinarès au nom de la prud’homie sétoise. Les pêcheurs ont d’ores et déjà demandé un redez-vous avec la municipalité au sujet du calendrier. Sollicité, Vincent Sabatier, adjoint à l’urbanisme, confirme que le cofinancement du quai du cul de boeuf est acté. "C’est la Région qui est maître d’oeuvre pour le cul-de-boeuf. Mais nous, nous ne pourrons pas supprimer les garages des pêcheurs le long du quai de la Consigne tant qu’ils ne seront pas accueillis sur le cul-de-boeuf". 

Par ailleurs, Vincent Sabatier confirme la fin "d’un commun accord avec la Région" de la convention d’occupation temporaire du domaine public concédé à la Ville en 2014 pour le stationnement payant quai Herber. "Nous attendrons que la Région se concerte avec les pêcheurs mais nous n’avons plus vocation à gérer cette partie puisque nous avons l’objectif de réduire les stationnements de surface".

Mais le coup d’envoi de ce nouveau volet urbanistique dépendra surtout de l’achèvement d’un autre parking, celui sous la place Aristide-Briand… Les pêcheurs n’ont pas fini d’attendre leur nouveau plan de stationnement.

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