Dans les coulisses du tournage de “Meurtre à Nîmes”, téléfilm diffusé sur France 3
|Depuis lundi 18 mars, l’équipe du tournage a pris possession des arènes. Midi Libre – Mikaël Anisset
La série policière à succès de France 3 a posé ses caméras à Nîmes, jusqu’au 28 mars. Entre la tour Magne, les Jardins de la Fontaine ou encore les arènes, c’est tout un pan de la culture locale qui est donnée à voir par la fiction de France 3.
"Silence, moteur… et action !" Pour le 77e volet de la collection franco-belge de téléfilms policiers lancée en 2013 et intulée "Meurtres à…", l'équipe du tournage a investi les rues de Nîmes et ses monuments les plus emblématiques depuis le 28 février. Comme l'explique Roman Turlure, producteur chez Quad Drama Production et en charge du projet : "Avec ce nouveau long métrage, on assiste à une sorte de mariage entre l’émission "Des racines et des ailes" avec l’esprit d’Agatha Christie." Le tout dans une série qui promet de captiver le public !
"Nîmes est une ville qui a une belle histoire"
Après plusieurs mois de repérage afin de dénicher les meilleurs spots pour le tournage des différentes séquences, chacun des monuments retenus a été choisi avec minutie. Dès la première scène, le spectateur se verra ainsi transporté dans les rues de Nîmes, depuis la majestueuse tour Magne (point de départ de l’intrigue), en passant par la Maison Carrée, l’Université de Nîmes, jusqu’aux célèbres monuments du Pont du Gard et des arènes.
"L’idée de situer l’action à Nîmes est venue spontanément, explique Roman Turlure. J’ai proposé à Eric (Eric Delafosse, scénariste, Ndlr) une intrigue originale mettant en valeur les richesses de la ville. Par ce choix, notre objectif est de pousser les téléspectateurs à visiter les lieux où l’on tourne. Nîmes est une ville qui a une belle histoire et, en ce qui me concerne, j’ai de la famille qui habite à côté. J’y viens assez régulièrement."
Un plateau de tournage dans les arènes
Ce mardi 19 mars, l’équipe du film entre dans sa dernière semaine de tournage et son second jour au cœur de l’amphithéâtre romain. Alors que les prises s’enchaînent, bien souvent entre deux rafales de vent, l’équipe technique reste vigilante aux moindres détails. Au total, entre les caméras, le maquillage, les décors… ils sont plus d’une trentaine massés sur le plateau improvisé dans les gradins antiques.
"Il aurait été difficile d’évoquer cette ville sans tourner dans les arènes", confie Caroline Ferrier, conseillère en programme pour France Télévision. "Par le choix de ce nouveau "Meurtre à…" en accord avec le producteur et le scénariste, nous avons vraiment souhaité travailler la psychologie des personnages." Comme en témoigne la relation entre la capitaine de gendarmerie Béatrice Pernetti (Juliette Plumecocq-Mech) et la jeune Alix Madrigal (Tiphaine Daviot), qui n’auront qu’une semaine pour arrêter le mystérieux assassin de la tour Magne. Après plus de 70 téléfilms en 10 ans, il est important de savoir innover et de se réinventer. "Avec le temps nous sommes rodés mais pas blasés !", sourit Roman.
Certains décors des “Journées romaines” ont été utilisés par l’équipe du film. Midi Libre – Mikaël Anisset
Malgré les imprévus et les défis rencontrés, pour le moment, "tout se passe bien". Si l’équipe est confiante quant au fait que le téléfilm sera prêt pour le mois de juillet, il est encore difficile de se prononcer sur une éventuelle date de sortie. "C’est la programmation qui prend le relais ensuite, ce n’est plus de notre ressort, explique le producteur. Au plus tard, "Meurtre à Nîmes" sortira début 2025. "Et… coupez !"
“J’ai construit l’histoire autour de nos deux héroïnes”
Eric Delafosse a écrit et imaginé l’histoire de ce nouveau "Meurtre à…" avec l’aide de Roman Turlure, producteur. Il avait déjà participé en 2022 au scénario de "Meurtre à Amboise"… "Souvent, quand on écrit des scénarios, on ne sait pas forcément où l’on va se situer. L’avantage c’est que je connaissais les lieux et que j’avais déjà fait pas mal de documentation en amont." Pendant près d’un an, Eric a pu se renseigner sur la ville de Nîmes. "Roman m’a parlé du projet en 2022 et on a commencé à l’écrire l’année suivante. Au début, j’ai beaucoup utilisé Google Maps pour voir où étaient situés les lieux les uns des autres. Plutôt que la tour Magne, à l’origine, le corps du défunt devait être retrouvé dans l’amphithéâtre."
Un duo peu banal
"Forcément, quand on m’a parlé de Nîmes, j’ai tout de suite pensé aux arènes. Puis aux corridas. Mais en télé ils ne sont pas adeptes des corridas, c’est trop clivant." Parmi les différentes difficultés rencontrées lors de l’écriture du téléfilm : le jeu des contraintes. "C’est important de ne pas se répéter d’un épisode à un autre, de composer selon le décor du plateau et de voir ce qu’il est possible de faire. J’ai construit l’histoire autour de nos deux héroïnes que sont Béatrice et Alix. Cette forme de dualité entre la capitaine de gendarmerie qui part à la retraite et la jeune qui la remplace. Les trajectoires des deux personnages ne sont pas banales et leur relation non plus. Je n’en dirai pas plus…" conclut Eric, souriant.
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