Des dizaines clients lésés par la société Energieclim à Lattes reverront-ils leur argent ?

Des dizaines clients lésés par la société Energieclim à Lattes reverront-ils leur argent ?

L’été sera chaud pour les victimes d’Energieclim, entreprise de Lattes. Midi Libre – Vincent ANDORRA

Prendre les commandes passées en ligne et ne donner aucune nouvelle ensuite. C’est une spécialité de la société lattoise Energieclim également compétente dans des travaux d’équipements thermiques et de climatisation.

La société Energieclim est active depuis 18 ans. Installée à Lattes, elle est spécialisée dans les travaux d’installation d’équipements thermiques et de climatisation. Le site marchand existe bien sur internet, mais à l’adresse indiquée, au 9 de la ZAC Soriech à Lattes, il n’y a plus d’abonnés !

L'entreprise ne reçoit plus à Lattes "à cause du Covid"

Le vendeur signale sur son site, qu’il ne reçoit plus de public "depuis le covid".

Les témoignages de livraisons fantômes suite à des commandes passées en ligne se multiplient depuis plusieurs mois.

"Je suis victime d’Energieclim depuis novembre 2023 et je ne comprends pas que le gérant, puisse continuer à vendre impunément", s’interroge Olivier, proche d’Angoulême en attente de sa chaudière fioul depuis des mois. "Malheureusement il vend partout et même à l’étranger." Ce dernier a demandé un remboursement pour finaliser son projet autrement, "mais aucun retour du fournisseur depuis l’encaissement de l’argent".

Des groupes sur des sites tels que signal-arnaques

"Arnaque, fraude, escroc" sont des mots récurrents dans les groupes créés sur des sites tels que Signal-arnaques, mais comme le signale l’une des victimes "c’est une décision de justice qui qualifie cela". "J’ai moi-même créé un groupe avec une trentaine de personnes concernées pour des montants moyens de 7 000 € pour l’achat d’une pompe à chaleur".

Une avocate montpelliéraine, maître Lussagnet s’est saisie de l’affaire qui commence à prendre une ampleur inquiétante. Une dizaine de dossiers seraient déjà en attente d’assignation. "On n’est pas près d’être remboursés", souffle Olivier.

Depuis un peu plus d’un an, après une course en avant avec les acomptes clients, la pratique, "d’encaisser la totalité de la commande", semble s’accentuer, constate l’avocate. "Il est injoignable, une fois passée la validation du devis. C’est de la cavalcade de factures."

Le gérant continue de répondre aux demandes de devis

Ce n’est pourtant pas une entreprise qui s’est ouverte en quelques jours, "elle existe depuis 2006. C’est quelqu’un qui est manifestement en train de sombrer, mais il continue, il prend de nouveaux clients, il est même très réactif. Des clients lésés l’ont testé et il leur envoie des devis. Un artisan qui a des difficultés, ça arrive tous les jours, mais lui, il continue son manège. C’est ce qui est inquiétant. Faire de la trésorerie est clairement son objectif".

Si la plupart des clients ont déposé plainte, parfois via la plateforme Thésée de la police nationale, Sabine dans la Drôme mise sur l’action collective de maître Marie Lussagnet. "Depuis septembre, il me balade, en me disant, quand il répond, que ma commande va être livrée, j’attends une pompe qui nous a coûté 8 200 €. Désormais, le gérant fait le mort ! Ce qui ne l’empêche pas de rénover son site internet. On marche sur la tête !"

Quand elle rachète une ferme de 200 m² à retaper avec son époux, c’est un rêve qui se réalise enfin. "Il fallait une pompe très technique, ils sont très peu à la faire. Mr Groux s’était alors montré très professionnel".

Remboursements et indemnités attendus

Face à ce gérant qui ne retire pas ses plis recommandés, une assignation au tribunal judiciaire a été déposée. Les premières audiences pourraient avoir lieu en décembre et janvier, "pour des remboursements et des indemnités sur les loyers perdus quand il s’agissait d’équiper un logement en vue de le louer, sur les frais conséquents engendrés par le blocage des travaux, etc."

Au magistrat de calculer une compensation financière au prorata du matériel commandé. "Sa société est en nom personnel, il ne peut pas mettre la clé sous la porte. On pourra toujours le poursuivre".

"On a passé l'hiver avec nos manteaux"

De son côté Sabine prend son mal en patience. L’idée était aussi de louer une maisonnette sur le terrain. Mais les travaux ont été stoppés nets. "On a passé l’hiver dernier avec nos manteaux. On a dû réinvestir dans une clim réversible à 3 000 €. Mais je ne me plains pas, d’autres en sont pour plus de 15 000 €".

Contacté via son site internet, le gérant, après nous avoir demandé l’objet de notre demande, n’a pas donné suite.

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