Fermeture de l’abattoir de Saint-Affrique : “L’employeur doit payer ses salariés”, selon la sous-préfète de Millau

Fermeture de l'abattoir de Saint-Affrique : "L'employeur doit payer ses salariés", selon la sous-préfète de Millau

Depuis la mi-mars, le site de Saint-Affrique est fermé aux Cazes. Midi libre – J.-M. C.

L’abattoir de Saint-Affrique, qui a réouvert le 16 octobre, a vu son agrément sanitaire retiré par le préfet le 14 mars. Les salariés n’ont pas perçu leur salaire de mars.

L’abattoir de Saint-Affrique, a réouvert le 16 octobre dernier et a vu son agrément sanitaire retiré par le préfet de l’Aveyron le 14 mars pour "absence de maîtrise sanitaire qui conduit à un risque avéré pour la santé des consommateurs et la protection des animaux dans le cadre de leur mise à mort". Depuis, l’établissement a cessé son activité. Aujourd’hui, selon les salariés, il reste 26 employés sur les 48 au redémarrage. Les salaires de mars n’ont pas été payés et des soldes de licenciements et de ruptures conventionnelles n’ont pas été entièrement versés.

"Une liste d'améliorations attendues"

Vendredi, douze d’entre eux se sont rendu à la gendarmerie pour signaler les faits aux autorités (notre édition du dimanche 14 avril). "Le retrait d’agrément énonce clairement une liste d’améliorations attendues de la part de l’abattoir, déclare Véronique Martin Saint-Léon, sous-préfète de Millau. Dès que les équipes de l’abattoir auront apporté une réponse à l’ensemble de ces observations dans le cadre d’un document qu’ils transmettront aux services vétérinaires, l’instruction sera faite pas ces services. On s’engage à échanger avec les dirigeants de l’abattoir de façon à instruire le plus vite possible ces documents pour redonner une décision d’agrément, bien sûr si les conditions sont remplies. La balle est dans leur camp, comme je l’ai dit il y a quelque temps."

"Jamais de chômage partiel pour non-respect de la règlementation"

Concernant le paiement des salaires, la sous-préfète explique que le principe de l’activité partielle peut permettre un accompagnement financier de l’État en cas de perte d’activité : "Mais ce n’est jamais lié au non-respect de la réglementation. Il n’y a jamais de chômage partiel pour non-respect de la réglementation, c’est la loi. Aussi, comme on n’est pas dans ce cadre-là, l’État n’a pas à intervenir. Il appartient à l’employeur d’assumer les conséquences du non-respect de la loi et donc de payer ses salariés en conséquence. L’inspection du travail est bien évidemment au courant de cette problématique qui doit se régler entre l’employeur et les salariés. Si ce n’est pas respecté, c’est l’inspection du travail qui est compétente et des infractions au droit du travail seront relevées. J’espère que l’on n’en arrivera pas là."

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