Gina Ebri, sacrée reine du tournoi féminin en ouverture de la Saint-Louis 2024

Au centre Gina Ebri, 22 ans, licenciée à la Jeune lance sétoise, qui vient de remporter son deuxième tournoi de la Saint-Louis. Hélène Amiraux

Dix jouteuses ont offert du spectacle dans un Cadre royal déjà survolté pour le jeudi d’ouverture de la 280e Saint-Louis de Sète.

"C’est inouï tellement il y a de monde, je n’ai jamais vu ça un jeudi à la Saint-Louis", commente cette Sétoise, supportrice infatigable des féminines de la Jeune lance sétoise. Le Cadre royal était donc plein comme un œuf dès les trois coups de l’édition 2024, ce jeudi 22 août. L’excitation était à son comble déjà de longues minutes avant 21 h 30, en attendant que les portes des gradins s’ouvrent. Et puis les filles se sont élancées sur les barques, laissant place à six jours de compétition. Dix jouteuses, exclusivement issues de la Jeune lance sétoise, ont donné du spectacle, avec la manière. Des duels accrochés, et trois bouquets. C’est France Gayraud qui a emporté le 4e prix face à Anne Casanova lors des revanches, à l’issue du bouquet. Emilie Capitaine, tombée en dernier de la tintaine, s’est adjugé le troisième prix contre Corélia Daude.

Deuxième Saint-Louis pour Gina Ebri

Et la jeune sétoise Gina Ebri, 22 ans, la seule restée debout sur la bigue après avoir repoussé Carmen Di Rosa, a été déclarée victorieuse du tournoi d’ouverture féminin de la Saint-Louis 2024. Pour la deuxième fois. Joli coup. Les spectateurs venus féliciter les participantes n’ont pas manqué d’évoquer leur plaisir à suivre des rencontres "qui sont vraiment montées d’un niveau par rapport à l’an dernier".

"La sensation, c’est la même que l’an dernier et on ne me l’enlèvera pas !" a lâché la jeune femme en sortant des eaux. "Le cadre était plein, c’était un truc de fou, le public a été au top, il a encouragé tout le monde !", a retenu la gagnante, pas peu fière de défendre haut les couleurs de la tradition des joutes locales. Jouteuse depuis un an à peine, ont lui prédit un beau parcours puisqu’on dit "jamais deux sans trois".