Guerre en Ukraine : nouvelle aide américaine accordée, “plan de victoire” de Zelensky, réponse de Moscou… le point sur la situation

Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce mmercredi 16 octobre 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.

Biden annonce à Zelensky une aide militaire à l'Ukraine de 425 millions de dollars

Le président américain Joe Biden a annoncé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un appel mercredi une nouvelle aide militaire de Washington à Kiev évaluée à 425 millions de dollars et qui comprend notamment "des capacités de défense antiaérienne supplémentaires".

"Pour répondre aux besoins urgents de l'Ukraine" dans sa guerre contre la Russie, les Etats-Unis fourniront à l'Ukraine dans les prochains mois "des centaines d'intercepteurs de défense antiaérienne, des dizaines de systèmes tactiques de défense antiaérienne, des systèmes supplémentaires d'artillerie, d'importantes quantités de munitions, des centaines de véhicules blindés de transport de troupes, et des véhicules de combat d'infanterie, et des milliers de véhicules blindés supplémentaires", indique la Maison Blanche dans un communiqué.

Zelensky dit que son "plan de victoire" repose sur l'invitation de l'Ukraine dans l'Otan

Le "plan de victoire" en cinq points élaboré par l'Ukraine prévoit que Kiev reçoive une invitation inconditionnelle à intégrer l'Otan, ainsi que le déploiement sur son territoire d'un dispositif de dissuasion stratégique non nucléaire, a déclaré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

S'adressant au Parlement ukrainien, Volodymyr Zelensky a assuré que, s'il était mis en oeuvre dès à présent par les alliés de l'Ukraine, ce plan pourrait conduire à la fin de la guerre contre la Russie dès l'année prochaine. "Avec nos partenaires, nous devons changer la donne pour que la guerre prenne fin. Quelle que soit la volonté de (Vladimir) Poutine. Nous devons tous ensemble changer la donne pour que la Russie soit contrainte à la paix", a-t-il dit, alors que l'armée ukrainienne subit les assauts des forces russes dans le Donbass et se prépare à être confrontée cet hiver à des pénuries d'électricité.

Le "plan de victoire", que Volodymyr Zelensky a présenté ces dernières semaines aux dirigeants des alliés de l'Ukraine, ainsi qu'à Donald Trump, ancien président américain et candidat républicain à l'élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis, comporte cinq points et trois points supplémentaires "secrets", a précisé le dirigeant ukrainien.

Outre l'invitation à rejoindre l'Otan et le déploiement d'un dispositif susceptible de dissuader la Russie de lancer une nouvelle guerre d'agression, a ajouté Volodymyr Zelensky, le plan envisage à moyen terme le remplacement de certaines troupes américaines déployées en Europe par des soldats ukrainiens, ainsi qu'un accord entre Kiev et ses alliés sur une politique de défense commune et l'utilisation des ressources minérales ukrainiennes.

Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, entré en fonction plus tôt ce mois-ci, a déclaré mercredi que le plan présenté par le président ukrainien était un "signal fort" mais qu'il ne pouvait, en l'état, soutenir tous les points de ce plan. "Il y a de nombreuses questions que nous devons mieux comprendre", a-t-il dit.

A Moscou, le Kremlin n'a pas souhaité faire immédiatement de commentaire, tout en estimant que l'Ukraine devrait prendre conscience de la "futilité" de sa résistance et accepter les conditions posées par la Russie pour mettre fin à la guerre.

Moscou accuse Zelensky de "pousser" l'Otan à "entrer en conflit direct" avec la Russie

Moscou a accusé mercredi Volodymyr Zelensky de "pousser" l'Otan à "entrer en conflit direct" avec la Russie, après la présentation par le président ukrainien de son "plan de victoire" visant à obtenir un déploiement militaire en Ukraine et une invitation à rejoindre l'Alliance atlantique.

Volodymyr Zelensky "pousse les pays de l'Otan à entrer en conflit direct avec notre pays", a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. "Ce n'est certainement pas un plan, c'est un ensemble de slogans incohérents, c'est de la bave sanglante aux lèvres d'un meurtrier néonazi", a-t-elle asséné lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Premier sommet entre l'UE et les pays du Golfe sur fond de guerre en Ukraine

L'Union européenne (UE) organise mercredi son premier sommet avec les États du Golfe, dans le cadre de sa campagne diplomatique visant à obtenir le soutien international le plus large possible à sa politique d'isolement de la Russie depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine.

Bruxelles a multiplié ces dernières années les initiatives en direction d'autres blocs régionaux, comme l'ASEAN en Asie du Sud-Est ou la communauté des pays des Etats latino-américains et des Caraïbes (CELAC). Le sommet avec les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) est une façon pour les Vingt-Sept de reconnaître l'influence de ces pays, notamment sur les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

L'UE ambitionne aussi de développer ses relations en matière de commerce, d'investissements et d'énergies renouvelables avec les six membres du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Émirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) alors que les pourparlers en vue d'un accord de libre-échange, entamés il y a 35 ans, sont suspendus depuis 2008.

Tout en souhaitant un rapprochement avec les pays du Golfe sur le conflit en Ukraine, les Européens ne se font aucune illusion sur le fait que ces derniers puissent s'aligner sur leur position dure à l'encontre de la Russie. Ils nourrissent davantage d'espoirs sur la question d'une désescalade au Proche-Orient.

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)