INFO MIDI LIBRE. Affaire Gilles D’Ettore : la majorité demande, avec les formes, la démission du maire d’Agde de ses fonctions

INFO MIDI LIBRE. Affaire Gilles D’Ettore : la majorité demande, avec les formes, la démission du maire d'Agde de ses fonctions

Sébastien Frey a écrit au maire d’Agde ce jeudi 18 avril. Un courrier qui restera privé. Dorian Cuyela – Midi Libre

Depuis lundi, la Ville d’Agde s’est constituée partie civile dans le cadre de l’affaire D’Ettore. Sébastien Frey a aussi, avec l’accord de la majorité demandé au maire de prendre ses responsabilités pour clarifier la situation face aux Agathois.

Sébastien Frey est grave, gêné d’évoquer cette situation. Il a pris une résolution qu’il n’aurait jamais imaginé prendre, en 23 années de collaboration avec Gilles D'Ettore. Mais la situation délicate que vivent les élus Agathois exige de la clarté, depuis que le maire d’Agde a été placé en détention provisoire, ainsi que la voyante, qu’il voyait depuis quatre ans.

Une lettre privée qui ne sera jamais rendue publique

"J’ai pris l’initiative, avec l’accord de la majorité, d’écrire au maire pour lui demander de nous faire connaître ses intentions sur les fonctions exécutives qu’il est empêché d’exercer." En d’autres termes, le premier adjoint a demandé, ce jeudi matin 18 avril, par voie de courrier, à Gilles D'Ettore, de démissionner de ses fonctions pour que l’exercice des élus soit simplifié.

"Je n’ai jamais imaginé me trouver en pareille situation. Jamais ! Je n’ai jamais pensé écrire une telle lettre. C’est un courrier privé. Entre lui et moi. Je ne le rendrais jamais public. Il se doit de clarifier la situation. Il se doit de le faire lui et par ses soins, ce sera plus digne et plus clair."

"Le faire révoquer : jamais ! "

Depuis quelques jours courrait la rumeur, selon laquelle, des élus allaient demander la révocation du premier magistrat de la Ville d’Agde. À l’Agglo Hérault Méditerranée et à la Ville, certains assuraient, toujours masqués, qu'une démarche, pour révoquer le maire, allait être présentée à Paris, pour que Gilles D'Ettore soit démis de ses fonctions, via le conseil des ministres. "Je n’ai jamais entendu parler d’une telle rumeur. Pour le moins au sein de la majorité. Mais nous n’avons jamais envisagé pareille issue. Le faire révoquer, jamais ! ", a assuré fermement Sébastien Frey.

Nous ne faisons pas que gérer les affaires courantes

Si, depuis trente jours, élus et personnels de la mairie restent sans nouvelle de leur maire, la mairie avance. Les dossiers aussi. Un "audit" financier a été diligenté pour s’assurer de la sincérité des finances de la mairie. "Nous sommes rassurés. Comme nous l’imaginions, il n’y a rien", explique-t-on encore. Et Sébastien Frey de rajouter : "Cet une situation inédite. Difficile. Il y a un mélange de colère et de déception, mais nous nous devons de faire face. Nous le devons aux Agathois. Ils ont élu notre équipe sur un projet et nous allons le mener à bien. Rien ne sera arrêté. En ce moment c’est de ma responsabilité. Alors nous avançons tous. La majorité est soudée et au travail."

La ville s’est constituée partie civile lundi

Les rumeurs, personne n’entend y répondre. "Nous avons renforcé toutes les procédures de sécurité pour assurer la plus grande transparence. Nous répondrons à toutes les sollicitations pour les besoins de la justice, mais ne comptez pas sur nous pour évoquer l’enquête. Nous ne savons rien du dossier." C’est aussi dans ce sens que, depuis lundi, la Ville s’est portée partie civile dans cette affaire. "Nous ne serons pas les juges de Gilles D'Ettore, mais nous avons besoin de savoir. Nous avons demandé à notre avocat de constituer la Ville partie civile. Nous connaîtrons ainsi les éléments du dossier car nous ne savons pas, avec exactitude, ce qui est reproché au maire." Dans un premier temps la ville voulait juste défendre ses intérêts en désignant un avocat. Dans les couloirs de la mairie on ne s’attend pas à voir Gilles D'Ettore d’ici plusieurs semaines. "Personne n’imagine même qu’il reprendra ses fonctions. Pas avec tout ça", explique-t-on devant l’hôtel de ville. "Notre ville est scrutée de partout en France et il ne se passe pas une semaine sans une révélation. Pour nous, il ne peut pas revenir, même s’il a pu l’imaginer."

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