“J’ai ressenti de la ferveur, il faut qu’elle perdure” : la secrétaire d’État Patricia Miralles participe aux 80 ans de la Libération de Montpellier

"J’ai ressenti de la ferveur, il faut qu’elle perdure" : la secrétaire d’État Patricia Miralles participe aux 80 ans de la Libération de Montpellier

Patricia Miralles retourne à Paris pour les Jeux Paralympiques. Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Patricia Miralles, secrétaire d’État aux Anciens combattants et à la Mémoire, veut raviver le souvenir des histoires méconnues de la Résistance.

Votre participation aux 80 ans de la Libération de Montpellier est-elle votre dernière apparition publique en tant que secrétaire d’État aux Anciens combattants ?

Non. Je retourne à Paris où je vais assister aux épreuves paralympiques où de nombreux militaires blessés sont engagés. Après, je ne sais pas. Je reçois des tas d’invitations comme ce samedi à Saint-Gervais-sur-Mare pour honorer le maquis de Paul Clé.

En quoi cet anniversaire se distingue des autres ?

Les anniversaires avec un chiffre rond sont plus forts qu’habituellement. C’est la dernière fois que les commémorations sont célébrées avec des témoins vivants, ce ne sera plus le cas pour le 90e anniversaire. On collecte au maximum ces témoignages. La transmission se joue avec la jeunesse.

À Montpellier, quelle est la figure la plus marquante de la Résistance ?

Il y en a plusieurs. J’ai fait un petit livret sur les femmes résistantes. Leur histoire est inconnue, pourtant elle est incroyable. Il y a les sœurs Atgé qui ont protégé des Juifs ; Odette Capion, vendeuse aux Galeries Lafayette, a monté une imprimerie chez elle. Thérèse Nichterwitz, simple concierge à la préfecture, faisait passer des faux papiers. Elle a été arrêtée, déportée… Ces histoires ne sont pas forcément connues et ne sont pas valorisées. Il y a évidemment les abbés Parguel et Prévost. On peut parler de la médecine avec Antonin Balmes, Pascal Giraud. Il y a les trois députés héraultais qui ont refusé de voter les pleins pouvoirs à Pétain : Vincent Badie, Paul Boulet et Jules Moch.

La mémoire de cette époque est-elle bien transmise aux nouvelles générations ?

La Mission des 80 ans dure jusqu’en octobre 2025. J’ai vu beaucoup de jeunes portes-drapeaux, de jeunes qui avaient fait le SNU, des chorales, des curieux… À Marseille c’est flagrant avec la reconnaissance de l’Armée d’Afrique. Cela leur permet de mieux comprendre pourquoi ils sont nés en France bien que de familles maghrébines. Dans ces moments-là, on ne regarde pas si un tel est Montpelliérain ou Parisien, catholique ou musulman. C’est le message qu’on essaie de faire passer. J’ai ressenti de la ferveur, il faut qu’elle perdure ! Il y a des conflits très loin de chez nous qui pourrissent quotidiennement leur vie et leur avenir.

Comment vivez-vous la situation politique actuelle ?

Je ne suis pas là-dedans. Je travaille. Quand ça s’arrêtera, ça s’arrêtera. Mon seul souhait c’est que le travail engagé aujourd’hui face aux deux extrêmes réussisse. Si c’est pour nommer un 1er ministre sanctionné par une motion de censure quinze jours après, cela n’a pas d’intérêt. On doit pouvoir se parler entre personnes qui veulent le bien de leur pays.

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