“Je n’ai pas senti que les joueurs avaient lâché le coach” : au MHSC, l’heure des mises au point en interne

La rencontre devant Auxerre ce dimanche à la Mosson sera essentielle pour l'équipe de Michel Der Zakarian, forcément sous le feu des projecteurs en ces périodes de trouble.

"Appelez mon président et demandez lui", rétorque avec calme Michel Der Zakarian à la lecture de l'Equipe qui titre : "Der Zakarian sur un fil". Selon le quotidien sportif, "une victoire face au promu auxerrois, dimanche, devient quasiment obligatoire."

Si Montpellier, lanterne rouge de la Ligue 1 avec un petit point, ne s'impose pas devant Auxerre à la Mosson lors de la 5e journée, l'entraîneur montpelliérain, arrivé en février 2023, serait "en danger".

Mercredi matin, au terme d'une séance d'entraînement très intense, Michel Der Zakarian calme le jeu et ne ressent pas une telle tension au regard du lien qu'il entretient avec le président Laurent Nicollin, le directeur sportif Bruno Carotti et le conseiller du président Michel Mézy, présent tous les jours à Grammont.

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— MHSC (@MontpellierHSC) September 18, 2024

"La direction ne m'a rien dit"

"Dans le rapport que j'ai avec ma direction, il n'y a pas eu d'histoire de cet ordre-là. Tous les matins, je vois Michel Mézy et Bruno Carotti. La direction ne m'a rien dit", affirme t-il avant de préciser. "Dans le football, tout peut arriver. Je n'ai pas vingt ans. Quand on est entraîneur, que l'on ne gagne pas un match et que ça dure, tous les coachs sont en danger. C'est la loi du foot", souffle t-il comme une évidence au regard de l'absence de victoires.

"La semaine passée, j'ai proposé au président de voir certains joueurs, ou plutôt certains cadres", indique t-il. Laurent Nicollin s'est entretenu avec les trentenaires : le capitaine Téji Savanier, le gardien Benjamin Lecomte, l'attaquant Wahbi Kharzi….mais pas seulement.

"A la demande mon entraîneur, rencontré durant la trêve, j'ai vu douze ou treize joueurs pendant deux jours avec Michel et Bruno. Ces échanges ont été très positifs mais épuisants. J'ai fait part du souhait et des interrogations des joueurs auprès du staff. Même s'il y a des améliorations à apporter à l'entraînement, cela se passe bien", rapporte le président montpelliérain.

"Quand je sentirai que.."

"S'il ne sait pas", si les joueurs sont toujours derrière lui, "s'il ne sent pas le même investissement de tous ses joueurs", Michel Der Zakarian connaît tout à la fois la recette pour remettre l'équipe sur pied et ne semble pas abdiquer.

"Tout peut arriver au football. Il faut travailler fort pour gagner des matchs. Il faut se remettre très fort au travail", alerte t-il, notamment après le constat des deux matchs inauguraux à la Mosson devant la jeune équipe de Strasbourg (1-1) et face à Nantes (1-3).

"A Rennes, où l'on a fait l'un de nos meilleurs matchs, je n'ai pas senti que les joueurs avaient lâché le coach. Quand je sentirai que les joueurs ont lâché le coach, le club ou moi, on agira pour rétablir les choses", abonde le président montpelliérain. 

“On a trop de joueurs qui n’ont pas la santé”

Der Zak, ancien défenseur central, attend beaucoup mieux dans le secteur de la défense, la plus perméable de Ligue 1 (13 buts). "On doit avoir l'intention de bien défendre pour ne pas prendre de but. Collectivement, on doit être bien meilleur dans l'envie de défendre ensemble et la solidarité. Ensuite, on doit accentuer le travail mis en place en début de saison et le répercuter sur le terrain pour se créer plus d'occasions."

Et, l'entraîneur montpelliérain met en avant un autre argument. "Je n'en parle jamais, mais il y a trop de blessés. On a trop de joueurs qui n'ont pas la santé et qui mettent trop de temps à guérir", soulève t-il. Dimanche à Rennes, il était privé de neuf blessés, d'une recrue : Birama Touré, pas encore prêt physiquement, et du défenseur central Becir Omeragic, affecté par le décès de son père.

Montpellier pourrait récupérer certaines forces en vue du rendez-vous face à Auxerre, déjà déterminant pour la suite de la saison. "Le match devant Auxerre est très important pour gagner, avoir une certaine attitude et montrer une réaction des joueurs et du staff. C'est le moment pour débuter notre saison", espère Laurent Nicollin mais met en garde. "Tout entraîneur, qui n'a pas de résultats, est en proie à des difficultés si cela persiste. Ce sont les faits qui m'inciteront à savoir s'il faut un changement selon l'attitude ou le comportement. Est-ce que cela repoussera le problème ?", souffle t-il. Histoire de reprendre le fil, électrique, d'une saison mal embouchée.

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