“Je ne me fais pas vraiment d’illusions” : Isild Le Besco réagit après la mise en examen de Benoît Jacquot

Benoît Jacquot a été mis en examen pour viols ce mercredi 3 juillet 2024, alors que le parquet de Paris réfléchit aux suites qu’il donnera aux plaintes visant Jacques Doillon. L’actrice Isild Le Besco a réagi auprès du magazine Elle et exprime une "forme de soulagement", bien qu’elle déplore encore que tant de femmes soient victimes de violences.

"La justice s’intéresse au sujet douloureux des maltraitances et s’en empare", souffle l’actrice âgée de 41 ans, auprès du magazine Elle.

"Je ne me fais pas d’illusions"

Après la mise en examen de Benoît Jacquot ce mercredi, contre qui elle avait porté plainte, elle exprime "une forme de soulagement". Toutefois, l’artiste ne se fait "pas d’illusions".

Et pour cause, de nombreuses femmes sont encore victimes de violences sexistes et sexuelles, déplore-t-elle : "Je ne peux pas m’empêcher de penser à toutes les femmes qui, au moment même où je vous parle, se font maltraiter, violenter, violer. Voire tuer. Une tous les trois jours. Et pour les mêmes raisons : des hommes veulent que nous soyons leur objet."

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Les deux réalisateurs interpellés lundi

Le cinéaste Benoît Jacquot a été mis en examen mercredi pour viols sur les actrices Julia Roy, en 2013, et Isild Le Besco, entre 1998 et 2000, et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

Jacques Doillon a vu sa garde à vue levée mardi soir "pour des raisons médicales" et a été relâché sans poursuites à ce stade, le ministère public devant encore définir "les modalités des suites à donner" le concernant.

Les deux cinéastes étaient entendus dans le cadre d’une enquête du parquet de Paris ouverte pour viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité.

L’enquête a été déclenchée après la plainte déposée par Judith Godrèche. L’actrice de 52 ans avait accusé publiquement début février Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d’agression sexuelle, déclenchant une nouvelle tempête dans le #MeToo du cinéma français.