“Je ne savais pas son âge” : à Montpellier, un quadragénaire avait offert un sextoy à une adolescente de 13 ans

"Je ne savais pas son âge" : à Montpellier, un quadragénaire avait offert un sextoy à une adolescente de 13 ans

Me Vincent Paliès : “Cette relation n’aurait jamais dû exister.” MIDI LIBRE – François Barrère

La cour d’appel prolonge la détention provisoire d’un Montpelliérain qui a entretenu pendant plusieurs mois une relation sexuelle perverse avec une jeune fille de 13 ans.

Il n’était pas connu de la police ou de la justice, travaillait depuis 10 ans comme ingénieur dans une entreprise de téléphonie, et jure qu’il n’a absolument pas compris la situation qui lui vaut d’être écroué pour "viol et corruption de mineure de 15 ans."

La cour d’appel de Montpellier a prolongé jeudi 1er août la détention provisoire d’un homme de 41 ans, écroué en novembre dernier, après avoir mené pendant plusieurs mois une relation sexuelle perverse avec une adolescente âgée d’à peine 13 ans fragile. Le quadragénaire était un ami du père de la jeune fille, bouleversée après le décès de son papa d’une longue maladie, et qui lui a alors juré qu’il serait auprès d’elle pour l’aider face à cette douloureuse épreuve.

Une aide très particulière : "Il lui a envoyé une photo de son sexe par Instagram, puis l’a incité à échanger avec lui sur Snapchat" résumer mardi 31 juillet le rapporteur de la chambre de l’instruction, saisie d’une demande de remise en liberté. En juillet, il retrouve l’adolescente à Palavas, et lui impose des relations sexuelles complètes, sans préservatif. "Il lui remet ensuite un sextoy en lui demandant de lui envoyer tous les soirs des vidéos montrant comment elle s’en sert." En août, il lui demande de la rejoindre dans un bois au Crès pour de nouvelles relations physiques, assorties d’insultes à caractère sexuel.

Interrogées, des amies de l’adolescente confirment avoir reçu des confidences : "Depuis six mois elle devait lui envoyer tous les soirs des photos ou des vidéos avec le sextoy, il lui avait dit, si tu cries ou si tu fais quoi que ce soit, tu finiras comme ton père."

S’il reconnaît ces rapports sexuels, l’homme a souligné dans la procédure qu’elle ne s’y est pas opposée. "Cette relation a débuté sur les réseaux sociaux avant de complètement se sexualiser" souligne Me Vincent Paliès, l’avocat du mis en examen. "Lorsqu’il lui demande son âge, elle ne veut pas lui répondre. Cette relation n’aurait jamais dû avoir lieu, mais cette jeune fille qui explorait sa sexualité n’a jamais déposé plainte."

C’est la mère de la jeune fille qui a découvert le pot aux roses, en trouvant des messages et des images explicites sur son téléphone. "Je ne suis pas en train de vous dire que ce n’est pas un viol, mais l’expertise révèle qu’elle a un corps de 16 ans, et des propos qu’on ne peut pas imaginer chez une jeune femme de son âge. Même l’enquêtrice lui fait remarquer au bout d’une heure d’audition : "On voit que c’est toi qui le chauffe, parfois il ne demande rien et c’est toi qui lui envoies des vidéos" insiste Me Paliès.

L’avocat général recadre l’affaire : "Depuis 2O21, la loi considère qu’il y a viol sur un mineur de 15 ans lorsque l’auteur a au moins cinq ans de plus. Nous avons ici une plaignante de 13 ans et un auteur de 41 ans. Il s’y ajoute un contexte très particulier, une jeune fragilisée par le décès de son père, qui va rencontrer une oreille très bienveillante. Mais le problème, c’est qu’il n’y a pas que l’oreille."

Le quadragénaire, lui, s’accroche à sa version : "Je ne nie pas ce que j’ai fait, mais je ne savais pas son âge. J’ai eu une éducation droite avec le respect des gens. Je veux que la lumière fasse la lumière sur ce qui s’est passé." Une lumière qui pourrait être recherchée dans quelques mois, devant la cour criminelle de l’Hérault.

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