“Je retourne à la sphère judiciaire” annonce le patron de la compagnie de Bagnols Christophe Perrin.

"Je retourne à la sphère judiciaire" annonce le patron de la compagnie de Bagnols Christophe Perrin.

Le chef d’escadron Christophe Perrin nommé à Besançon.

Au terme de quatre années de mandat, le chef d’escadron Christophe Perrin, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze quitte le Gard rhodanien au 1er septembre 2024. Il dresse le bilan de ses quatre années à la tête de la gendarmerie.

Que retenez-vous de vos quatre années passées à la tête de la compagnie de gendarmerie de Bagnols-sur-Cèze ?

Je suis originaire de l’Isère. Je trouve que le Gard est un département très attachant et très prenant. Ça demande un engagement plein et entier au profit des citoyens. On est là pour eux.

Où irez-vous après Bagnols-sur-Cèze ?

Je prendrai mon prochain poste au 1er septembre 2024. Je pars dans un secteur beaucoup plus au nord. Je vais commander le groupe interministériel de recherches de Besançon. Je retourne à la sphère judiciaire à laquelle j’appartenais avant mon arrivée à Bagnols-sur-Cèze. Je faisais partie de la section de recherche de Montpellier. La principale mission de l’unité que je vais commander à partir du 1er septembre c’est de s’attaquer à tout ce qui est économie souterraine et taper au portefeuille des trafiquants.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

J’ai hâte de retrouver mon nouvel emploi. Mais j’ai aussi le petit pincement au cœur de quitter la compagnie de Bagnols-sur-Cèze après quatre années denses et passionnantes. Je me suis régalé pendant quatre auprès de mes gendarmes, mais aussi de toutes les rencontres que j’ai pu faire avec les élus avec lesquels j’ai adoré travailler. Ce qui était une nouveauté pour moi.

Connaissez-vous déjà l’identité de votre successeur à la tête de la compagnie ?

Oui. Il s’appelle Julien Delobel. Actuellement il est capitaine. Il va prendre le galon de chef d’escadron à sa prise de fonction à partir du 1er septembre. Actuellement il est adjoint au centre de formation des plongeurs de la gendarmerie basé à Antibes.

Quelles affaires vous auront le plus marqué depuis votre arrivée en 2020 ?

Les violences intra familiales c’est quelque chose qui impacte le quotidien du gendarme. C’est un phénomène fréquent. Le panel est très large. Et forcément à chaque fois on entre dans la vie des gens. On a malheureusement eu des cas de féminicides comme celui de Montaren-et-Saint-Médiers. On a eu à gérer quelques troubles à l’ordre public.

Quelques exemples ?

On a eu à deux rave parties à Lirac mais aussi à Pouzilhac et Saint-Victor-la-Coste. C’est la première fois que j’avais eu à gérer ça. C’est chronophage, passer plusieurs jours à encadrer les gens qui sont limites avec des consommations d’alcool et de stupéfiants à fortes doses.

Et plus récemment il y a eu la fusillade Pont-Saint-Esprit…

C’est sûr que ça marque les esprits. Il y a eu une belle réaction des effectifs de la brigade de Pont-Saint-Esprit qui sont intervenus sur place. Le Psig et les gendarmes ont été très professionnels dans la gestion des personnes présentes.

Il y a aussi l’affaire dite du pédalo avec un mort par noyade à Pont-Saint-Esprit.

En effet, la victime et une autre personne se trouvaient sur un pédalo. Les deux occupants se sont fait piéger là où l’Ardèche se jette dans le Rhône. L’un des passagers a pu se sauver et l’autre personne est morte. On ne savait pas qui étaient ces personnes et comment elles se sont retrouvées là. On a fini par connaître leur identité. Il s’agissait de ressortissants allemands, on peut dire des marginaux qui avaient récupéré le pédalo chez un loueur pour aller naviguer sur l’Ardèche qui, rappelons-le reste une rivière tumultueuse.

Quel regard portez-vous sur l’histoire de la compagnie de Bagnols-sur-Cèze ?

C’est une compagnie qui a une histoire un peu personnelle avec le décès de deux personnels en service. C’est rare. Ce sont des faits qui remontent à une vingtaine d’années. Ces deux gendarmes ce sont le major Laurent Soler et le maréchal de logis chef Richard Capel. On a des commémorations qui honorent leur mémoire, le 22 décembre dans la caserne de Pont-Saint-Esprit pour le major Soler et autour du mois de mai à Lussan pour le maréchal de logis chef Capel. Je n’ai pas eu à déplorer des pertes d’hommes ou de femmes durant mon commandement.

Après, les violences sur les forces de l’ordre c’est quelque chose d’assez fréquent. Ça s’appelle outrage. Le gendarme violenté dépose plainte et le parquet suit.

Qu’est qui a changé dans la vie des gendarmes au cours de votre mandat ?

J’ai eu la chance de voir se concrétiser deux projets de construction de casernes, à Roquemaure d’abord, ensuite à Pont-Saint-Esprit. Les familles de gendarmes sont bien logées. Les bâtiments de bureaux sont très bien aménagés. Les personnels travaillent dans de bonnes conditions. Il ne faut pas oublier que la caserne c’est le lieu de vie des gendarmes. Si on veut qu’ils soient performants il faut que les moyens et leur lieu de vie soient de bonne facture.

La Compagnie de Bagnols en chiffres

La compagnie de Bagnols-sur-Cèze rayonne sur le Gard rhodanien et le pays d’Uzège avec 137 personnels dont 40 % de femmes.

La circonscription de Bagnols-sur-Cèze comprend 75 communes et autant de problématiques et demandes particulières.

Les localités plus importantes sur le territoire de la compagnie sont Roquemaure, Pont-Saint-Esprit, Rochefort-du-Gard et Uzès. Et après ce sont beaucoup de villages que ce soit sur le pays d’Uzège ou sur le haut canton à la limite de l’Ardèche ou encore.

La compagnie compte six communautés de brigades : Pont-Saint-Esprit et Cornillon, la brigade autonome de Laudun-l’Ardoise, Roquemaure, Laudun-Ardoise, Rochefort-du-Gard et Uzès Saint-Laurent-la-Vernède.

À cette organisation s’ajoutent deux unités d’appui qui sont le Psig, spécialisé sur les interventions et la brigade de recherche qui s’occupe des enquêtes judiciaires.

1. Peloton de surveillance et de surveillance de la gendarmerie 2. Le chef d’escadron Christophe Perrin 46 ans est marié et père de deux filles de 12 ans. Je m’abonne pour lire la suite

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