“Je serai en paix jusqu’au bout” : sans savoir quand elle arrivera, Richard Gasquet a accepté la fin de sa carrière

"Je serai en paix jusqu'au bout" : sans savoir quand elle arrivera, Richard Gasquet a accepté la fin de sa carrière

Richard Gasquet va débuter son tournoi ce dimanche. MAXPPP – LP/Olivier Arandel

Opposé à Borna Coric ce dimanche 25 mai lors du premier tour de Roland-Garros, Richard Gasquet est revenu sur ses débuts à Paris et sa fin de carrière qui se rapproche de plus en plus.

Avez-vous vu que vous êtes passé à un match de jouer contre Jannik Sinner au premier tour ?

J’ai pas regardé en direct exactement, j’ai vu tout de suite que le nom de mon adversaire. Après c’est le tirage, tout peut se passer. Celui-là, il est à peu près normal. Coric reste un très bon joueur. Il a un peu moins bien joué dernièrement, puisqu’il a eu pas mal de blessures. Mais c'est quand même un joueur solide. Il va falloir faire un gros match pour le battre.

Cette année, est-ce qu’on ne vit pas des choses un peu plus normales à Roland-Garros, où quatre-cinq garçons peuvent gagner alors que ce n’était pas le cas depuis 20 ans ?

Oui depuis 2005, c’est le retour à la normale. Parce qu’avant, tu savais que Nadal allait gagner. Il n’y avait pas trop de doute là-dessus. À part quand il a été blessé ou que Djokovic l’a peut-être battu une fois, Federer, Wawrinka… Mais sinon, c’est clair que tu savais que c’était lui. Donc aujourd’hui, tu ne sais pas qui des Djokovic, Sinner, Alcaraz, Medvedev, Zverev, Tsitsipas peut l’emporter… C’est vrai que c’est très ouvert, c’est la première fois. Parce que personne dominé sur terre battue cette saison, il y a eu pas mal de blessures… Sinner et Alcaraz n’ont pas joué, donc tu sais pas trop.

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Si vous pouviez dire un mot au Richard Gasquet qui jouait son premier Roland-Garros à 15 ans, qu’est-ce que vous lui diriez ?

J’aimerais avoir cette expérience du circuit, savoir ce qui se passe, les choses à ne pas faire, à faire pour progresser, ce genre de choses… Aujourd’hui, j’ai tout ça en tête, mais j’ai plus les mêmes jambes.

Il vaut mieux avoir quoi entre les deux ?

Les jambes quand même à choisir pour jouer au tennis, c’est mieux (rire). C’est bien d’avoir la tête mais les jambes restent quand même la valeur principale du tennis. En tout cas, j’ai beaucoup d’expérience aujourd’hui, mais j’ai plus les mêmes jambes qu’à l’époque. Les deux combinés, ce serait pas mal.

Qu’est-ce que ces premières années sur le circuit vous ont appris ?

Le monde du tennis… T’es jeune, tu débarques dans un monde d’adultes, tu voyages. Il y a de l’attente, il faut gagner des matches… C’est compétitif, il y a beaucoup de joueurs. Il faut s’entraîner, il faut se développer. C’est des choses pas faciles à gérer. Forcément, aujourd’hui, je l’ai fait, j’ai ça en tête. Mais après, quand t’es tout jeune, c’est sûr que tu n’as pas la même vision.

Quel souvenir vous avez de ce premier Roland-Garros, à 15 ans ?

C’était fabuleux. C’était incroyable de jouer contre Costa. J’avais regardé le tournoi toute ma vie. Tu arrives, tu vois le Suzanne-Lenglen, tu vas y jouer et tu te dis que maintenant c’est à toi. J’étais dans le sud à Sérignan, je le regardais à la télé avec les amis. D’un coup, c’est toi qui joues. C’est quelque chose qui est incroyable.

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Cette insouciance du début permet-elle d’être imperméable à la pression ?

Tu as un peu d’insouciance au début, forcément. Après, la pression arrive, c’est sûr, c’est normal. Encore plus en France, tu l’as encore plus qu’ailleurs. C’est là où il faut être bon, gagner des matches. C’est là où c’est difficile. Les adversaires jouent bien… Le tennis, c’est un sport qui est très compétitif. C’est ce que j’ai trouvé de dur pendant toute ma carrière, j’ai trouvé que ça jouait beaucoup, partout, dans tous les pays. Même si tu as du talent, il y a tellement de mecs qui jouent… Dans les autres sports aussi hein. Mais dans le tennis particulièrement, si t’as un coup de moins bien c’est compliqué de gagner des matches parce que la compétition est féroce.

"J'essaie d'en profiter le plus possible"

Jouer Roland-Garros, c’est ce qui vous fait tenir, malgré les tournois en Challenger, les qualifications à jouer pour les gros tournois ?

Oui, c’est ce tournoi-là qui me fait continuer à jouer. Après, forcément, je sais que ça ne va pas durer non plus donc j’essaie d’en profiter le plus possible. Je sais que la fin ne va pas tarder, je l’ai en tête.

Vous êtes en paix avec cela ?

Oui, il n’y a pas de problème. Je serai en paix jusqu’au bout, il n’y a pas de souci par rapport à ça. Je sais que ça arrivera, si ça doit arriver. Mais c’est pareil pour les autres joueurs. Personne ne sait trop quand ça va s’arrêter…

Vous ne savez pas si c’est votre dernier ou celui de l’année prochaine ?

Forcément, ça ne durera pas des années. Tu essayes toujours de faire un peu plus que ce que tu peux faire, mais forcément, ce n’est pas évident.

Qu’est-ce que vous ferez au lendemain de votre fin de carrière ?

Un foot et un golf, tout de suite. Et si je suis blessé après ça, j’en serai le plus heureux parce que toute ma carrière j’ai fait gaffe à ne pas me blesser et à faire attention. Donc si le soir même, j’ai mal au dos après le golf, ça ne me dérangera pas. J’espère me blesser même (rire).

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