La question d’une gare à Béziers pour accueillir la nouvelle ligne de TGV

La question d’une gare à Béziers pour accueillir la nouvelle ligne de TGV

Stéphane Lubrano directeur de la mission LNMP et Vincent Martin, créateur du Béziers Narbonne Business Club, – Didier Thomas-Radux

Au Domaine des Hautes Vignes, à Béziers, Stéphane Lubrano, directeur de la mission LNMP, a expliqué devant un parterre de chefs d’entreprise l’état d’avancement du projet de ligne nouvelle entre Montpellier et Perpignan.

C’était une première au domaine des Hautes Vignes, à Béziers, devant une quarantaine de chefs d’entreprises du Biterrois et de Narbonne, membres du Béziers Narbonne Business Club, créé en 2022 par Vincent Martin. Stéphane Lubrano, directeur de la mission Ligne Nouvelle Montpellier Perpignan (LNMP) a pour la première fois détaillé devant le monde économique, l’avancée du projet de ligne TGV, avec une phase 1 de Montpellier à Béziers dont les travaux devraient démarrer en 2029 pour s’achever en 2034, puis la phase 2 depuis Béziers jusqu’à Perpignan, envisagée pour 2040. Si le programme de la ligne est relativement fixé pour les 52 km de ligne mixte de la phase 1, reste à boucler le financement (près de 2,5 milliards) et les études environnementales avec les éventuels recours. Si le tour de table des 13 collectivités impliquées est verrouillé, reste à aller chercher de l’argent, notamment auprès de l’Europe.

1 ou 2 gares entre Béziers et Perpignan ?

Ça se complique pour la phase 2, qui inclut les projets de nouvelles gares à Béziers, puis à Narbonne. Le projet de ce tronçon avait été conçu en ligne TGV exclusivement pour les passagers, mais avec le souci de développer le ferroutage se pose aujourd’hui la question de la pertinence de ce choix si l’on veut développer une offre de transport de marchandises avec l’Espagne. Or passer en voie mixte entraînerait un surcoût de 2 milliards. "À la demande de la société de la LNMP présidée par Mme Delga, nous allons relancer des études de prévision de trafic et des études techniques sur cette phase", a expliqué Stéphane Lubrano. Ce sera fait en 2025.

Question de cohérence

Mais se pose désormais la question de la pertinence de deux gares nouvelles à Béziers, puis Narbonne. Outre les problématiques d’ego des maires, il y a la question de la cohérence, même si le fait de pouvoir atteindre ou non les 320 km n’est pas le problème. "Il faut se demander quelle serait l’induction d’une nouvelle gare sur le trafic passager", rappelle le directeur de la mission LNMP, notant cependant le bon emplacement du projet biterrois, proche de l’A9 et de l’A75. Les collectivités auront leur mot à dire. Sachant que cette deuxième partie de ligne est prévue dans 16 ans.
Au mieux.

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