L’analyse de France-Allemagne aux JO de Paris 2024 : un sélectionneur aux abois, la bourde de Mem et un Karabatic en trop

L’analyse de France-Allemagne aux JO de Paris 2024 : un sélectionneur aux abois, la bourde de Mem et un Karabatic en trop

Les Bleus ont été éliminés en quart de finale de leurs JO de Paris 2024. MAXPPP – ALEX PLAVEVSKI

Le raté de Dika Mem, les choix du sélectionneur Guillaume Gille, le management… beaucoup de questions se posent après l’élimination de l’équipe de France de handball en quarts de finale de ses JO de Paris 2024, mercredi 7 août face à l’Allemagne (35-34).

C’est certainement l’année où ils font la meilleure préparation de leur histoire, à part peut-être en 1992, avant les Jeux de Barcelone, que les Bleus ont échoué dans les grandes largeurs. Ils restaient sur quatre finales olympiques consécutives et trois médailles d’or (2008, 2012 et 2021).

En pataugeant dans la semoule à quatre secondes de la fin du temps réglementaire, Dika Mem est le premier responsable de ce fiasco. L’arrière de Barcelone va sans doute s’en vouloir de longues années. C’est suffisamment lourd à porter pour ne pas en rajouter.

Ce matin, sept mois après un titre européen, d’autres questions se posent. Notamment sur le management de cette équipe. Le dernier temps mort raconte à peu près tout des difficultés rencontrées. D’un côté, un sélectionneur qui tente en vain de mettre en place une dernière phase de jeu. De l’autre, son joueur majeur (Mem) qui décide de tout et finalement de rien. Vous connaissez la suite.

Gille sous le feu des critiques 

Comme Claude Onesta en son temps, Guillaume Gille consent beaucoup de latitude à ses hommes de base. Au point de donner l’impression parfois de ne servir à rien. De sa voix rocailleuse, Onesta ne laissait jamais le flou s’installer.

C’était lui d’abord et la troupe ensuite. Le coach toulousain résumait la situation d’une phrase : "Il faut laisser croire aux joueurs que ce sont eux qui décident". Avec Guillaume Gille, on n’en est plus tout à fait là.

Le jubilé de Karabatic

Il y a enfin les choix du coach. En offrant un jubilé en mondiovision à Nikola Karabatic, le technicien s’est sans doute privé d’un élément essentiel sur la base arrière. Pour l’ensemble de son œuvre, sans doute aurions-nous fait le même choix. Mais c’était une erreur. Le meilleur joueur de l’histoire quitte la scène, à 40 ans, au pire moment. L’humiliation en guise d’hommage.

L’absence de Kentin Mahé ou la mise à l’écart d’Aymeric Minne et Nicolas Tournat avant un rappel sans lendemain – vous les avez vus jouer mercredi ? – interrogent. Pour des raisons que les intéressés prendront sûrement le temps de déballer, Nedim Remili et Luka Karabatic, déjà l’ombre de lui-même toute la saison, sont passés à côté de leur tournoi.

Handicapés par leurs individualités, les Bleus auraient pu (dû) compter sur leur collectif. On le cherche encore. À quatre secondes près, il n’y aurait pas eu de débat. Aujourd’hui, alors que Nikola Karabatic, Vincent Gérard et Valentin Porte prennent leur retraite, il est inévitable.

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)