LE BILLET. Législatives 2024 : à Montpellier, particularisme local

Le billet de Cathy Soun.

Montpellier, comme lors de la présidentielle, est l’une des rares métropoles en France à avoir placé LFI en tête du scrutin des Européennes. Un particularisme local puisqu’au niveau national, la liste d’union de la gauche conduite par Raphaël Glucksmann, devance celle de l’Insoumise Manon Aubry. Un scénario qui vient ternir la fête des socialistes locaux empêchés de célébrer le digne score de leur représentant.

Résolument hostile à la Nupes jusqu'à présent

D’autant que, à l’instar de la présidente de Région, Michaël Delafosse incarnait jusqu’à présent une ligne obstinément hostile à un rapprochement avec la Nupes. Le bras de fer permanent avec la présidente de la Mupes, Alenka Doulain, en est l’illustration quasi permanente au sein du conseil municipal ou métropolitain. Sauf que comme Macron au soir du second tour de la présidentielle, Michaël Delafosse convient que "les circonstances politiques nous obligent…". Officiellement accaparé par un agenda surchargé, c’est par le biais d’un communiqué que le maire de Montpellier appelle "à un rassemblement plus large".

Le coup de dés du président l’oblige à un grand écart imprévu. D’autant que la mobilisation citoyenne au lendemain de la victoire du RN n’est qu’un ersatz de ce qu’on avait pu voir en 2002 avec le duel Chirac/Le Pen. La banalisation du vote d’extrême-droite est désormais criante. Plus que jamais, ce vote nous oblige. A aller voter pour commencer.