Le lycée Jules Guesde de Montpellier inaugure son établissement d’enseignement international pour apprendre les langues dès le CP

Le lycée Jules Guesde de Montpellier inaugure son établissement d'enseignement international pour apprendre les langues dès le CP

Frédéric Pagneux, proviseur, Carole Delga présidente la Région, Sophie Béjean, rectrice, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et Renaud Calvat, vice-président du Département autour des 6e de l’EPLEI. MIDI LIBRE – DORIAN CAYUELA

La préfiguration d’un Établissement Public Local d’Enseignement International (EPLEI) a été lancée ce vendredi, au lycée Jules-Guesde de Montpellier, avec dans un premier temps, l’ouverture d’une classe de sixième composée de deux parcours : l’un en anglo-américain, l’autre en japonais. En plus des sections internationales existantes en seconde, en anglo-américain, chinois et arabe.

Ils sont l’œuvre de Jean-Michel Blanquer. Imaginés dès 2007, mais créés par l’article 32 de la loi Pour une école de la confiance, du 26 juillet 2019, les Établissements Public Locaux d’Enseignement International dispensent tout au long de la scolarité, un enseignement renforcé en langues étrangères, de la primaire à la terminale, à côté de l’enseignement du français.

Né d’une volonté entre Ville, Département, Région et Académie

Ils préparent soit à l’option internationale du diplôme national du brevet (DNB) et à l’option internationale du baccalauréat (OIB), soit au baccalauréat européen.

Au lendemain de la promulgation de la loi en 2019, fraîchement nommée sur l’académie de Montpellier après le rectorat de Strasbourg, siège de nombreuses institutions européennes et d’organisations internationales, le projet d’un EPLEI sonne comme une évidence pour Sophie Béjean, qui ne cache pas sa joie de voir une volonté commune, se concrétiser. "Je suis très heureuse de voir aboutir ce projet que nous portons avec la Région, le Département, la Ville et la Métropole de Montpellier".

Le projet qui a demandé 4 ans de travail est évalué à 7 M€. Les participations financières de chaque collectivité restent à finaliser, les travaux quant à eux, sont portés en maîtrise d'ouvrage par la Région.

Six établissements de ce type dans tout l’Hexagone

L’objectif de cet EPLEI qui n’existe encore qu’en six exemplaires sur l’Hexagone, est de "permettre aux élèves de s’inscrire dans des parcours internationaux, du CP jusqu’au Bac", explique la rectrice. "Il sera un atout majeur dans le développement économique", renchérit Michaël Delafosse, "permettant de scolariser les enfants de chercheurs de Med Vallée notamment".

L’EPLEI, au cœur du Lycée Jules Guesde associera donc à l’horizon 2026 une école primaire, un collège et un lycée avec un seul et même chef d’établissement, Frédéric Pagneux. En 2030, les élèves bénéficieront d’un parcours complet, du CP au Bac. Pour l’heure, c’est l’ouverture d’une classe de 6e de 30 élèves autour de six enseignants, composée de deux parcours, l’un anglo-américain, l’autre japonais, qui a été célébrée en cette rentrée 2024.

"J’adore les sushis"

Haroun, est un élève de 10 ans de Juvignac venu apprendre le japonais, mais aussi apprendre "en japonais", cette option étant pour plus tard : "Je veux être original et ne pas faire comme tout le monde. Je n’avais pas envie de faire allemand ou espagnol". Comme Juliette qui plus tard rêve "de partir à l’étranger", ou Jules qui "adore les mangas… et les sushis".

Catapultés au lycée avant l’heure, les 30 "petitous" comme les surnomme le proviseur, bénéficient d’une surveillance et d’un accompagnement approprié à leur âge, "on a une cour rien que pour nous !", signale Haroun.

Le choix du lycée Jules Guesde est motivé par son implantation "favorisant une mixité sociale" et ses nombreuses formations tournées vers l’international via ses sections chinoise, américaine, arabe qui regroupent désormais 205 élèves.

36 % des élèves issus de familles défavorisées

A l'origine,la création de ces EPLEI avait pourtant soulevé quelques remous. Pour le syndicat UNSA par exemple, "l’exigence d’un niveau élevé de maîtrise de la langue étrangère conduit immanquablement à un recrutement socialement très marqué, le plus souvent enfants de diplomates étrangers ou de cadres de multinationales".

Argument battu en brèche par Sophie Béjean : "36 % des élèves sont issus de familles défavorisées, un tiers est issu de familles moyennes, un autre tiers de familles aisées. L’objectif est atteint. C’est inscrit dans la loi ! 30 % des élèves doivent être du secteur. L’établissement offre bien un parcours d’excellence, dans l’égalité des chances. Loin de tout élitisme".

Les mêmes copains de la 6e à la terminale

Aïcha, maman de la petite Youssra, 11 ans, inscrite dans la section anglo-américaine, confirme, "j’habite le Petit-Bard ! C’est une vraie chance pour elle". Enthousiasme partagé par la petite qui trouve au passage, "génial de garder les mêmes copines et copains de la 6e à la terminale !".

Quant à Céline Belline, ex-cadre de Sanofi qui planche sur un médicament pour guérir les pertes d’audition à travers Cilcare, "nous attendions cette initiative avec impatience, pour nos futures recrues capables de travailler à l’international !".

Même engouement pour cette cadre de Royal Canin, qui a passé sept ans au Japon : "Parmi nos 1200 collaborateurs, 200 sont étrangers, ce qui représente 50 passeports différents ! Tous ont des besoins en termes de scolarité. Il était temps !".

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