Le Mende Lozère Volley-Ball remonte au filet avec un projet raisonnable

Le MLVB a décroché les trois points de la victoire et pointe à la première place au classement. Midi Libre – Sabrina Khenfer

Christian Barthier, amoureux et fidèle serviteur du volley-ball. – Julie Fernandez

La nouvelle entité, qui remplace le feu Mende Volley Lozère, a disputé son premier match, samedi 21 septembre 2024, au gymnase Piencourt, en RMA (Régionale Masculine Occitanie Est). Le club espère retrouver la Nationale 3, dans deux ans.

Samedi 21 septembre, à 20 h, une petite clameur bien connue des Mendois s’est remise à vibrer aux abords du gymnase Piencourt. Après une mise en liquidation judiciaire et plusieurs semaines d’incertitude, le Mende Volley Lozère nouveau, rebaptisé Mende Lozère Volley-Ball, a repris du service devant quelque 120 spectateurs.

Une jolie preuve de fidélité de la part d’un public qui ne s’est pas laissé décourager par une formule désormais plus modeste : exit la Ligue B et le monde professionnel. L’équipe première officie désormais au niveau régional, tandis que le club, porté par son nouveau président Jean-Marie Gras, a retrouvé son statut d’amateur.

L’esprit de famille

"Nous nous sommes réunis avec plusieurs anciens et l’envie de retrouver l’esprit d’il y a quinze ou vingt ans, c’est-à-dire celui d’un club familial, où on se fait plaisir en jouant avec les copains", explique Anthony Velay, dit Toto, figure historique du club, dont le père, Jean-Marie, fut l’un des fondateurs en 1983. "C’est important de se souvenir d’où on vient. Ce que d’autres ont fait pour moi, j’ai eu envie de le faire pour ne pas laisser sur la touche tous les jeunes qui, en Lozère, aiment le volley."

Dans sa tâche, Toto a pu compter sur Ali Kerboua, ancien capitaine de l’équipe professionnelle, arrivé au club il y a dix ans et désormais entraîneur-joueur de la nouvelle formation. "Plusieurs joueurs qui évoluaient la saison dernière en N3 ont été motivés pour continuer, dévoile l’international algérien. Pour compléter l’équipe, j’ai envoyé quelques messages et presque tout le monde a répondu présent. Pour moi, qui ai vécu tellement de beaux moments avec le MVL, c’était impossible de laisser le club disparaître comme ça."

Une première victoire facile

L’équipe compte désormais une majorité de joueurs formés au début des années 2010 par le très investi Maxime Meunier – les plus fidèles s’en souviendront – et affiche une moyenne d’âge de trente ans environ. Cette formation, composée en grande partie d’anciens joueurs de N3, soit deux divisions au-dessus du niveau actuel, devrait s’en tirer sans trop de difficultés dans ce championnat régional.

Ce premier tour de piste, samedi, où le MLVB s’est facilement imposé 21 septembre, face à Perpignan Roussillon Volley-Ball 2 (3 sets à 0, 25-12 ; 25-7 ; 25-17), est en tout cas de bon augure. "C’était une belle entame malgré beaucoup de stress, confesse Anthony Velay. Même si l’équipe adverse était en dessous, il y a eu du beau jeu sur certaines actions et on a mené le match avec sérieux."

Des conditions bien différentes

L’objectif affiché du club : deux montées successives pour retrouver la Nationale 3 d’ici deux ans. "C’est tout à fait réalisable si on parvient à garder les anciens et à intégrer de nouveaux joueurs", poursuit Toto qui rappelle que l’ancien effectif a tristement conclu sa saison 2023-2024 par deux forfaits, conséquence directe d’un manque d’engagement et d’assiduité au sein du groupe. "Ce nouvel effectif est sans doute sportivement moins fort, notamment après les départs de quatre joueurs, mais collectivement nous sommes beaucoup plus costauds, car plus engagés et plus concernés par l’équipe et le club."

Les nouvelles conditions, en effet, sont bien différentes de ce qu’elles furent ces dernières années : "On prend nos voitures personnelles. On paye nos déplacements, l’essence, l’autoroute, le restaurant. Nous sommes tous bénévoles, y compris les entraîneurs. Il n’est plus question de payer des joueurs extérieurs."

Recherche de sponsors et de bénévoles

Le club n’a pour l’instant aucun sponsor mais il y travaille activement. Tout comme il s’active à la recherche de bénévoles. "Nous sommes très confiants, conclut Ali Kerboua. Il y avait, samedi, dans le public beaucoup d’anciens dirigeants et bénévoles, ainsi que plusieurs représentants des collectivités. Ça fait chaud au cœur. Nous espérons que les gens trouveront, ou retrouveront, l’envie de s’investir à nos côtés."

L’effectif

A. Kerboua (ent), L. Mamende, V. Sybillain, Y. Ben Rhouma, L. Teissier, S. Chabert, Q. Artigas, P. Martin, R. Chabert, C. Margot, A. Velay. Prochain match ce samedi 28 septembre, à 20 h, à Saint-Estève.

Christian Barthier, quarante ans au service du volley-ball français

Christian Barthier, l’un des fondateurs du Mende Volley Lozère, en 1983, et grand amoureux de ce sport, a été mis à l’honneur en marge de la rencontre entre le Mende Lozère Volley-Ball et le Perpignan Roussillon Volley-Ball 2, ce samedi 21 septembre. Une médaille d’or ainsi qu’un diplôme de la fédération française lui ont en effet été remis "en reconnaissance de tous les services rendus pour le développement du volley français".

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