Le musée d’art urbain Parcelle473 à Montpellier s’est transformé en atelier d’artiste pour JonOne !

Le musée d'art urbain Parcelle473 à Montpellier s'est transformé en atelier d'artiste pour JonOne !

“New style, new vibe – Dans l’atelier de JonOne” est à admirer jusqu’au 13 octobre à Parcelle473. DR

Neuf ans après son exposition cruciale au Carré Sainte-Anne, le street-artiste américain, maître du graffiti expressionniste abstrait, JonOne est de retour à Montpellier cette fois au musée Parcelle473. Euphorisant !

Une explosion de couleurs vives, de mouvements perpétuels, de vibrations hyperboliques, hyper bénéfiques. C’est quelque chose, une œuvre de JonOne ! C’est un test d’effort pour caméléons cardiaques (allez savoir, il y en a peut-être) ! Et c’est un bonheur pour tous les autres !

Neuf ans après avoir fait sensation au Carré Sainte-Anne avec l’exposition “Above and below”, le street-artiste JonOne revient à Montpellier pour “New style, new vibe” chez Parcelle473. Le musée d’art urbain et contemporain, ouvert dans l’ancien chai viticole situé sur les hauteurs de Malbosc, lui a en effet offert une carte blanche au concept aussi clair que réjouissant.

"Dans l'atelier…"

“Dans l’atelier de…” consiste à offrir à l’artiste invité plusieurs jours de résidence avant l’ouverture de l’exposition afin qu’il crée dans un des ateliers du lieu, des œuvres inédites qui viendront étoffer l’accrochage, mais aussi à lui signifier que les murs lui sont aussi ouverts à son expression, de même que la scénographie.

Ainsi, pendant cinq jours, au maître new-yorkais du graffiti expressionniste abstrait a-t-il produit une dizaine de tableaux, ainsi qu’une grande toile remplace le plafond et surprise, un grand mur, en plus des œuvres plus anciennes rassemblées pour l’occasion, notamment le superbe grand format Up and down, propriété de la Ville de Montpellier qui l’a prêtée pour trois ans à Parcelle473.

"Ça fait tellement d’années que j’écris mon nom, JonOne, sur les murs partout dans le monde… et je ne sais toujours pas pourquoi !", souriait le chaleureux artiste lors du vernissage. "Est-ce parce que j’ai peur de ne plus me souvenir de mon nom ? Est-ce parce que je suis totalement égocentrique ?" Plus sérieusement, il n’a pas caché son grand plaisir à voir sa présente exposition, reproduire l’atmosphère créative, électrique et un peu foutraque d’un atelier. "Je me souviens de la première fois où je suis entré dans un atelier d’artiste, ça a bouleversé ma vie !, a-t-il raconté. J’avais un vrai boulot, aux Etats-Unis, mais je n’aimais pas ça, je sentais que si je continuais, ça me rendrait dingue. Quand je me suis retrouvé dans cet atelier avec mes amis, à boire des bières, écouter de la musique et regarder notre ami peindre, je me suis dit : je veux faire ça. Alors petit à petit, je me suis plongé dans le monde de l’art. Tant si je n’allais pas gagner d’argent, c’était ce que je voulais !"

"Carnet de voyage"

S’agissant de ses dernières créations, produites essentiellement (et frénétiquement) au cœur de la nuit, elles témoignent d’une manière de légèreté, d’épure. Dans le geste, moins profus, tout en conservant toute sa virtuosité dans le mouvement, la gestion de la coulure, le dripping. Dans la couleur, moins plurielle, moins tellurique, mais toujours pleine de poésie et d’euphorie. JonOne les voit comme une sorte de "carnet de voyage" : "J’ai la chance de pouvoir beaucoup voyager, d’avoir été à la rencontre de beaucoup de cultures. J’en restitue des impressions. Et il y a aussi ces tonalités dominantes de bleu et de blanc qui renvoient au beau temps qu’il y a ici toujours à Montpellier. Mais mon inspiration, c’est vous, c’est les gens que je rencontre !"

Installé à Paris depuis une trentaine d’années, l’affable (et génial) New-Yorkais a une affection toute particulière pour Montpellier : "C’est ici, au Carré Sainte-Anne que j’ai eu ma première exposition dans une institution. C’était la première fois que les gens pouvaient voir tout mon univers artistique dans un même endroit. Après cette exposition, tout a explosé pour moi. Un artiste ne se construit jamais tout seul mais avec les autres. J’en suis infiniment reconnaissant envers Montpellier."

Du reste, outre cette exposition, JonOne a réalisé sur la place de l’Europe, à Montpellier, à l’occasion du passage de la flamme olympique, une fresque de 10 m qui sera à terme installée dans un équipement sportif de la ville. Par ailleurs, il sera le parrain de la 7e édition de Solid’Art, le salon d’art contemporain au profit du Secours Populaire, qui se tiendra du 20 au 22 septembre au Zénith sud. Le nom de JonOne n’est pas seulement sur tous les murs, il est aussi sur toutes les lèvres à Montpellier.

Je m’abonne pour lire la suite

Add a Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

(function(d,s){d.getElementById("licnt2061").src= "https://counter.yadro.ru/hit?t44.6;r"+escape(d.referrer)+ ((typeof(s)=="undefined")?"":";s"+s.width+"*"+s.height+"*"+ (s.colorDepth?s.colorDepth:s.pixelDepth))+";u"+escape(d.URL)+ ";h"+escape(d.title.substring(0,150))+";"+Math.random()}) (document,screen)