Le Parti socialiste nîmois fait sa rentrée et entend bien peser dans le jeu citoyen

Les représentants du PS de Nîmes, autour du maire de Montpellier Michaël Delafosse. Midi Libre – MiKAEL ANISSET

Ateliers, conférences, mais surtout du terrain pour expliquer, convaincre et co-construire, avec les habitants de tous les quartiers, un projet municipal qui leur ressemble.

"Plutôt que de se battre entre nous, essayons de convaincre. À nous de travailler, de gagner en crédibilité avant de tout faire pour l’emporter." Galvanisé par les élections européennes où le parti socialiste s’est imposé comme la troisième force politique sur Nîmes, refroidi par les législatives et les atermoiements gouvernementaux, le parti socialiste nîmois se veut conquérant et force de propositions en ce mois de septembre.

Prendre à "à bras-le-corps" le sujet de la sécurité

"Pour l’heure, je pense vraiment que les gens ne réfléchissent pas à qui doit être chef de file pour les municipales. Ce qui les intéresse, c’est le projet que l’on peut proposer", lance Nicolas Nadal. Pour le secrétaire de la section nîmoise, c’est avec les citoyens que se trouve la clé de la construction de ce projet : "Le temps où on décidait assis sur une chaise dans un bureau est révolu. Nous devons aller sur le terrain, faire remonter les idées de ceux qui vivent les problématiques du quotidien." Pour ce faire, des ateliers et forums citoyens vont émerger les mois prochains, jusqu’en juin 2025. Avec, par exemple, un thème que l’on dit traditionnellement réservé à la droite et qui réunira les forces de gauche en début d’année prochaine : la sécurité. "Il faut prendre à bras-le-corps ce problème, plaide Nicolas Nadal. Nous sommes évidemment dans un État régalien, mais la Ville a clairement un rôle à jouer avec la force de sa police municipale. Il n’y a pas de recettes miracles, mais nous devons aller au plus près des citoyens qui, aujourd’hui, ont peur de sortir de chez eux parce qu’un dealer fait sa loi en bas de leur immeuble."

L’éducation au cœur du débat en octobre

Dans cette optique, n’est pas exclue la création d’une association citoyenne, hors parti politique, afin de travailler à l’élaboration d’un projet pour Nîmes par et pour les citoyens. "Fin octobre, nous aborderons la thématique de l’éducation, poursuit le secrétaire du PS local qui annonce qu’une personnalité politique d’envergure nationale a d’ores et déjà donné un accord de principe pour venir dans le Gard. À ses côtés, nous aurons aussi des hommes et des femmes qui ont l’expérience du terrain."

"L’idée générale, c’est de montrer que le PS a des idées et des choses à dire, mais veut aussi écouter ce que les Nîmois ont à dire", précise Nicolas Nadal. "À force de ne faire que des petits calculs en pensant au "moi je", on finit par perdre les électeurs qui soit perdent l’envie d’aller voter, soit se tournent vers les extrêmes", estime-t-il, avec, dans un coin de la tête la "menace" que représente le Rassemblement national dans le Gard, avec déjà une mainmise sur les six circonscriptions et une volonté certaine d’aller cueillir la Région, le Département, voire la Ville de Nîmes.