Le sort de la maternité de la clinique Clémentville, transférée à la Mosson à Montpellier, sera tranché au printemps

Le sort de la maternité de la clinique Clémentville, transférée à la Mosson à Montpellier, sera tranché au printemps

Dans quatre à cinq ans, la clinique Clémentville devrait quitter son implantation actuelle, derrière la Banque de France. Midi Libre – JEAN MICHEL MART

Le groupe d’hospitalisation privée Oc Santé, propriétaire de l’établissement de santé, tranchera d’ici le printemps prochain sur son sort : un maintien au sein de Clémentville ou un transfert vers Saint-Roch.

Dans le transfert annoncé de la clinique Clémentville vers une nouvelle implantation à l’entrée de La Paillade, il reste encore un dossier en suspens : c’est celui du sort qui sera réservé à toute la partie maternité de l’établissement de santé. Fera-t-elle encore partie des services proposés par la clinique nouvelle version ou sera-t-elle sacrifiée et transférée vers la principale maternité du groupe, à Saint-Roch ?

"Nous nous donnons jusqu’au printemps pour trancher, explique Guillaume Ponseillé, directeur général d’Oc Santé. Nous devons d’abord discuter en interne, avec les équipes du service, puis avec l’Agence régionale de santé". Car l’idée de "supprimer une maternité à Montpellier n’est pas un choix neutre". Chaque option choisie "comporte un avantage et un inconvénient". C’est pourquoi la décision sera longuement pesée.

Très vite, l’idée d’une implantation au nord s’est imposée

Il y a d’abord la volonté du groupe d’être dans une logique d’aménagement du territoire montpelliérain. "Si on garde la maternité sur Clémentville, on aurait l’avantage d’avoir une maternité dans le Sud de Montpellier et une autre dans le Nord". Cette décision aurait l’avantage de la cohérence : lorsque le groupe Oc Santé s’est lancé dans la réflexion autour de la future implantation, très vite celle-ci s’est focalisée sur une partie de la ville : le Nord.

"Nous sommes déjà implantés dans le sud de Montpellier avec le Millénaire et Saint-Roch, commente Guillaume Ponseillé. Il y a donc tout intérêt à développer une offre dans le Nord, d’autant qu’il y a l’autoroute A750 qui facilite l’accessibilité". Sauf que pour le groupe, le déménagement de Clémentville doit aussi répondre à une logique de viabilité économique. En un mot : garder une maternité n’est pertinent que si cela ne permet pas de fragiliser l’équilibre de l’établissement de santé. Or, comme actuellement, le secteur est en souffrance…

Les deux maternités ont perdu 1 100 naissances ces dernières années

Avoir deux maternités pourrait même relever du luxe. Car le constat est sans appel : les Français font de moins en moins d’enfants. Il y a deux ans, la maternité de Clémentville avait enregistré un peu plus de 2 000 naissances. Les projections pour 2024 tablent sur 1 500 naissances. Quant à Saint-Roch, le nombre des naissances est passé de 3 500 en 2021 à 2 800, selon les estimations pour 2024. Sur les deux établissements, les maternités ont ainsi perdu, au total, 1 100 naissances.

"Le volume des naissances n’a pas encore atteint un plateau", assure Guillaume Ponseillé, qui estime que "l’on peut craindre encore une baisse globale de 10 % à 15 %" pour les années à venir. Cela mérite donc réflexion. D’autant qu’à Saint-Roch, il y aurait de la place pour accueillir d’autres naissances. "La maternité de Saint-Roch pourrait absorber encore une activité qui irait au-delà de ce qu’elle est aujourd’hui". Avec un avantage : Oc Santé n’aurait pas besoin de construire un ou deux étages supplémentaires, sur la clinique ouverte en 2016.

Revitalisation du quartier de La Paillade

La décision du maintien de la maternité sur Clémentville ou son transfert sur Saint-Roch n’est pas anodine. Elle impactera le projet de future clinique. "Lorsque nous aurons tranché, nous lancerons alors le concours d’architectes avec la configuration définitive des différents services de la future clinique", commente Guillaume Ponseillé. Si l’ouverture de celle-ci devait intervenir dans les quatre à cinq ans, le transfert vers Saint-Roch de la maternité, si transfert il y a, "se fera bien avant". Il insiste même : "Il se fera au plus tôt, sans doute vers la fin de l’année 2025". Soit, dans un an.

Quel avenir pour le site actuel ?

Située rue de Clémentville depuis 1912, la clinique du même nom est implantée dans une zone très urbanisée. Très résidentielle même. Au pied de l’imposant siège de la Banque de France, non loin de l’avenue de Lodève. Si son avenir s’inscrit désormais à un peu plus de 4 km de là, à l’entrée du quartier de La Paillade, reste la question du devenir du site actuel.

Et là, le scénario semble tout trouvé : comme lors du déménagement de la clinique Saint-Roch, des logements y verront le jour. Comme pour Saint-Roch, le programme immobilier se fera avec le même promoteur immobilier, SPAG, dont la direction a des attaches familiales avec la famille Ponseillé, qui dirige Oc Santé. "Comme pour Saint-Roch, nous devrions être associés au projet", s’avance Guillaume Ponseillé, directeur général d’Oc Santé. Quant à savoir quel nombre de logements le programme disposera, il est encore trop tôt pour le dire.

D’ici là, le groupe aura choisi l’heureux élu des architectes. Sans doute en septembre. Pour avoir ainsi une première ébauche de ce que serait la future clinique. Avec une satisfaction du côté d’Oc Santé, celle de participer, et même d’impulser, une évolution du territoire urbain, une revitalisation même, dans un quartier qui en a bien besoin. Ce qui reste, faut-il le rappeler, le propre des acteurs économiques. Même dans la santé.

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