Le swimrun prend la voie populaire et continue son ascension auprès des aventureux

Le swimrun prend la voie populaire et continue son ascension auprès des aventureux

Nicolas Remires lors d’un entraînement-découverte à Valras-Plage. Midi Libre – Laurent François

Le swimrun prend la voie populaire et continue son ascension auprès des aventureux

Nicolas Remires lors d’un entraînement-découverte à Valras-Plage. Midi Libre – Laurent François

À l’image du VTT ou du trail, le swimrun fait partie de ces sports où l’aventure l’emporte sur l’aspect compétitif. À l’image de l’épreuve de Valras-Plage, qui se tient ce samedi 1er juin, l’objectif de ce sport est de faire découvrir les décors locaux de manière accessible en y mettant une touche ludique et sportive. C’est ainsi que la France est devenue l’une des places fortes mondiale.

De la liberté et de l’aventure. De la découverte et de la compétition. Un savant mélange que la France et la Fédération française de triathlon ont su tirer pour développer le swimrun. Cette discipline alternant nage et course à pied… ou marche. Parce que le swimrun, à l’image de celui de Valras-Plage, ce samedi 1er juin, se développe dans l’Hexagone grâce notamment à son accessibilité.

"Je fais beaucoup de courses, en Suède notamment, et ce sont souvent les mêmes personnes qui participent. En France, pas mal de gens s’inscrivent pour connaître leur première expérience. Et c’est le cas à Valras", révèle le Carcassonnais Nicolas Remires, triple vainqueur du swimrun de Carcassonne et auteur de cinq Top 10 aux championnats du monde entre 2015 et 2019.

Tout juste débarqué dans l’Hérault mercredi matin, le grand blond aux larges épaules qui réside en Suède, s’est même satisfait de croiser en arrivant dans la station balnéaire "des gens avec leur pull buoy prêts à se jeter à l’eau en train de faire leur swmirun du matin". L’avenir de cette discipline réside en ces aventures, en petit comité ou en association, plutôt que dans l’aspect compétitif.
"L’image de ce sport c’est une forme de liberté, d’accessibilité et de découverte. On passe dans l’eau on nage ou on marche si on a pied. Quand on en sort, on court ou on marche si on veut aussi, mais on découvre, sans se poser de question. En tant qu’organisateurs, nous devons conserver cela", estime Nicolas Remires, qui avec sa société Envol, organisatrice de l’événement valrassien, est à la tête de la plus grande communauté de swimrunners du monde.

La France en train de dépasser la Suède, pays d’origine

Rattaché à la Fédération française de triathlon, le swimrun se heurte à un règlement strict : les combinaisons, la sécurité, la température de l’eau, l’âge des participants… Ce n’est pas le cas dans d’autres nations. Mais c’est bien ce rattachement qui permet à la France de devenir l’un des piliers de la discipline.

"La France est en train de dépasser la Suède, pays d’origine du swimrun, affirme Nicolas, swimrunner depuis 10 ans. Hugo Tormento, le champion du monde 2022 et 2023, est Français. En France, tous les clubs de triathlon veulent organiser des swimruns pour gagner de l’argent car c’est plus facile à metre ne place qu’un triathlon puisqu’il n’y a pas de vélo. Ce qui fait que beaucoup de monde participe et s’initie à ce sport."

On ne demandera pas à un swimrunner quelle course il prépare, mais plutôt dans quels endroits il aimerait courir et nager.

À Valras-Plage, ce samedi, près de 400 participants fouleront les terres héraultaises et glisseront dans la Grande Bleue. Environ 150 de plus qu’en 2023. Parmi eux, forcément, beaucoup de novices.

C’est pourquoi un parcours "découverte" de 7 km a été créé pour cette 2e édition avec des sections de nage peu profonde, pour marcher si certains le souhaitent. Des parcours de 1 à 5 km sont aussi accessibles aux enfants, en plus des deux grands parcours de 14 et 21 km.

Dans ces formats réside donc l’avenir du swimrun. Autrement dit l’aventure, à plusieurs, pour tous. "Je pense que ce côté-là va prendre le dessus sur l’aspect compétitif, comme à VTT ou en trail, par exemple, confie Nicolas Remires. Ça se développe plus lentement parce que la nage est plus contraignante que le vélo. Mais, quand quelqu’un nous dit "je fais du swimrun", on ne lui demande pas quelle course il prépare, mais plutôt dans quels endroits il aimerait courir et nager. "

Et, à l’image du swimrun de la Côte Vermeille, autre grande course du Languedoc-Roussillon, le swimrun de Valras va en ce sens, en découvrant l’Orb, courant en bord de mer, ou au milieu des vignes, en plus des animations visant à faire découvrir les produits locaux.

Pas question donc pour l’heure de voir le swimrun aux Jeux Olympiques. Mais il est bien envisageable de voir des associations et des groupes de sportifs du dimanche ou aguerris courir en combinaison, pull buoy lié à la cuisse pour assouvir leur petit goût d’aventure et leur envie de respirer le grand air. Et Nicolas Remires aimerait que Valras devienne "the place to be" à l’échelle nationale. Le développement du swimrun passera par là.

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