Le syndicat Ufap déplore 300 % de surpopulation dans le quartier des femmes à la prison de Nîmes

Le syndicat Ufap déplore 300 % de surpopulation dans le quartier des femmes à la prison de Nîmes

60 détenues sont aujourd’hui dans le quartier des femmes à la maison d’arrêt de Nîmes qui dispose de 20 places Midi Libre – WILLIAM TRUFFY

Il n'y a plus de places pour les femmes à la maison d'arrêt de Nîmes. Le syndicat Ufap déplore, ce 3 mars, un nouveau et triste record : 60 détenues pour 20 places. Soit 300 % de surpopulation dans le quartier des femmes. 

L'Ufap, syndicat du personnel pénitentiaire majoritaire à la maison d'arrêt de Nîmes a dénoncé, ce dimanche 3 mars, dans un tract, un nouveau et triste record : un taux de surpopulation de 300 % dans le quartier des femmes. 

Le quartier des femmes à la maison d'arrêt de Nîmes peut recevoir 20 détenues. " Nous avons aujourd'hui 60 détenues femmes pour ces 20  places théoriques. Plus aucun matelas au sol ne peut rentrer dans les cellules", constate l'Ufap qui a alerté sa direction. Celle-ci s'est rapprochée de la direction interrégionale qui, selon l'Ufap, n'a pas proposé, à ce jour, de solutions. "Nîmes en a marre d'être le numéro 1 en termes de surpopulation carcérale femme. Là, nous avons atteint des sommets."

"On met en danger les détenues, le personnel"

" On a atteint un point de non-retour. On ne peut plus gérer les problèmes de cohabitation dans les cellules, prévenir les incidents. On n'a plus de solutions, confirme David Dehaye, le secrétaire de l'Ufap-Unsa Justice, à Nîmes, contacté, ce lundi par Midi Libre. Le maximum, c'est deux dans les cellules du quartier femmes. Vous savez, c'est toujours compliqué de vivre une cohabitation en prison. À 22 heures, quand on arrive avec une autre détenue, on essuie des refus. On a déjà alerté la direction. Nous n'avons aucune réponse. Le personnel sature. Et la gestion quotidienne devient très difficile. Je souhaite à personne de vivre les tensions que suscite cette surpopulation. Et on a l'impression que c'est à nous, le personnel, de trouver des solutions. Cette passivité est affligeante. On met en danger les détenues, le personnel. Il n'y a pas de travail de fond sur ce sujet sensible, déplore David Dehaye. Et c'est malheureux."

L'Ufap propose plusieurs pistes : le transfert de détenues qui ont déjà demandé leur affectation dans d'autres prisons ; des demandes d'aménagement de peine qui pourraient passer en débat contradictoire de façon "anticipée", le transfert de détenues sur les structures de la région de Toulouse.

Ce lundi soir, l'Ufap annonçait avoir obtenu le transfert de quatre détenues. Deux autres détenues seront transférées ce mardi. 53 détenues sont emprisonnées à Nîmes. 

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