Législative 2024 : l’interview de Daniel Pilaudeau, candidat Lutte Ouvrière dans la 7e circonscription de l’Hérault

Législative 2024 : l’interview de Daniel Pilaudeau, candidat Lutte Ouvrière dans la 7e circonscription de l’Hérault

Daniel Pilaudeau est candidat LO dans la 7e circonscription de l’Hérault. Midi Libre – CAROLINE FROELIG

Daniel Pilaudeau est candidat Lutte Ouvrière dans la 7e circonscription de l’Hérault. Pour Midi Libre il revient sur son programme et les raisons de son engagement.

Pouvez-vous présenter votre parcours et les ressorts de votre engagement politique ?

Je suis postier retraité depuis maintenant une quinzaine d’années. J’ai commencé à travailler à 15 ans, au Halles de Rungis, puis dans la manutention et enfin dans l’imprimerie avant de passer le concours de La Poste. Quand j’ai touché ma première fiche de paye, j’ai tout de suite su que j’allais être exploité toute ma vie. En mai 1968, j’ai vu les manifestations, puis les drapeaux rouges et l’ambiance qui régnait dans l’usine de mon père. Cela m’a beaucoup impressionné et très jeune, j’ai été révolté.

Pourquoi vous présentez-vous aujourd’hui aux élections législatives ?

Je me présente pour Lutte Ouvrière, pour faire entendre le camp des travailleurs. J’aimerais leur dire que le changement ne viendra pas avec le Rassemblement National de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. On voit bien que, plus ils se rapprochent du pouvoir, plus ils ont tendance à se contredire. Il ne viendra pas non plus du Nouveau Front Populaire : à chaque fois que la gauche a été au pouvoir, elle a trahi ses promesses et, d’une certaine manière, elle a ouvert les portes au Rassemblement National. On ne leur fera confiance, même s’il y a des choses intéressantes dans leur programme. Il faut que la classe prolétaire reprenne conscience d’elle-même. Aujourd’hui elle ne se sent plus en position de force, et je crois que la gauche a une responsabilité là-dedans.

Cela veut-il dire que vous ne donnerez pas de consigne de vote au second tour si vous n’êtes pas qualifié ?

Pensons avant tout au premier tour. Nous verrons pour les consignes de vote plus tard, avec les camarades. Pour l’instant, on espère toujours qu’il y ait un sursaut dans l’électorat de la classe ouvrière.

Quelles sont les grandes lignes de votre programme ?

Ce que nous prônons, c’est une augmentation générale des salaires et des pensions ainsi que leur indexation sur les prix. Il y a beaucoup de gens aujourd’hui qui ne mangent pas de bifteck tous les jours dans notre pays. Ensuite, nous sommes pour l’annulation de la réforme des retraites et de celle de l’assurance chômage car il faut bien constater que depuis sept ans, les lois sont faites contre les travailleurs. C’est au chômage et non aux chômeurs qu’il faut s’attaquer. Nous sommes également pour la paix et nous ne voulons pas nous faire entraîner dans une troisième guerre mondiale. Notre société se militarise et elle nous prépare à aller nous battre contre d’autres travailleurs. Nous sommes des internationalistes et pensons que ce sont les capitalistes qui font les guerres. La seule guerre pour laquelle nous sommes, c’est celle contre le grand patronat.

Plus précisément, quelles sont vos propositions vis-à-vis de la 7e circonscription de l’Hérault ?

Ce que je constate, ce sont les difficultés toujours plus grandes auxquelles doivent faire face les jeunes. Je vois surtout qu’ils n’obtiennent que des boulots mal payés et souvent en intérim. Les restaurateurs pleurent des larmes de crocodiles car ils ne trouvent personne à embaucher : qu’ils payent mieux ! Le logement, aussi avec des prix qui explosent est devenu un vrai problème à Sète et sur son territoire.

Pensez-vous qu’il y ait aujourd’hui encore de la place pour l’idéologie communiste ?

Le communisme, et je ne parle bien sûr pas du stalinisme, c’est l’avenir. Ce que l’on veut c’est partager les richesses et que nous, les travailleurs, les retraités, les petites gens puissions simplement vivre dignement. Voter RN c’est se tirer une balle dans le pied, voter Front Populaire c’est s’assurer qu’ils vont trahir. Je dis à vos lecteurs, choisissez votre camp : celui des travailleurs.

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