Législatives 2024 : manifestation contre l’extrême droite, une forte mobilisation à Sète

Au sein du rassemblement l’ancien maire François Liberti, Gabriel Blasco, Hussein Bourgi ou encore Sébastien Denaja. OLIVIA AKRICHI – AGENCE

Des jeunes et des moins jeunes réunis hier sur la place de la mairie en soutien au Nouveau Front populaire contre l’extrême droite. H.A.

Le cortège a ouvert la marche avec une grande banderole en soutien à la nouvelle alliance politique de gauche pour les législatives. H.A.

Ce vendredi 14 juin, Sète comme dans 200 autres villes en France, un rassemblement était organisé contre l’extrême droite et en soutien au Nouveau Front populaire.

Le rassemblement pour "faire front populaire" contre l’extrême droite ce vendredi 14 juin à Sète a réuni plus de 700 personnes. L’appel avait été lancé par une dizaine d’associations, de syndicats et de partis de gauche, au lendemain de la percée du RN aux élections européennes du 9 juin dernier.

"On s’est rapidement mis d’accord à Sète pour organiser ce rassemblement, pour dire aux partis de gauche de faire l’union mais on ne s’imaginait pas que le Nouveau Front populaire se mettrait en place aussi vite", confie Pierre Confavreux, représentant de la LDH de Sète, chargé d’assurer la prise de parole unitaire. Voilà qui rappelait des airs de 2002. "Maintenant si on veut qu’il y ait une alternative au RN au 2e tour qui ne soit pas la Macronie, il faut qu’elle soit basée sur un soutien populaire et pas seulement sur les partis", ajoute-t-il. "Les gauches unies détiennent l’occasion historique d’empêcher le pire d’advenir", évoquant les origines de la création du parti fondé "en 1972 par des néofascistes et d’anciens collabos et autres membres de la Waffen-SS". Dans la foule, les élus socialistes Hussein Bourgi, Sébastien Denaja, le député insoumis Sylvain Carrière, le candidat PCF aux législatives Gabriel Blasco.

"Ras-le-bol des egos"

Sur la place, dans une ambiance plutôt joyeuse, de nombreux militants, en témoignent les drapeaux de la CGT, de la CFDT, du PCF, de la France insoumise, d’Écologie les Verts ou encore de la France insoumise, mais aussi des quidams, jeunes et moins jeunes venus dire leur crainte de voir le parti de Marine Le Pen arriver au pouvoir à l’issue des législatives. Avec un message aux partis qui affichent un programme commun. "Je suis venue parce que j’en ai vraiment ras-le-bol des egos, nous confie cette presque quinquagénaire qui vit à Sète. Les politiques, il faut qu’ils comprennent qu’ils sont là pour tout le monde et pas pour leur petite carrière". Avant d’ajouter : "C’est émouvant de voir ici des gens qui se bougent ensemble pour un but commun et plus d’ouverture."

"On sera attentif à ce qu’ils tiennent le programme"

"Le RN et ses idées, ce n’est pas possible, lâche cette femme âgée de 74 ans, ils se cachent des mesures sociales qu’ils ne feront pas, et les immigrés. Je suis dans le monde de la culture, il y a un risque que les assos n’aient plus de financements. Je suis heureuse qu’il y ait un Nouveau Front populaire pour un meilleur avenir". "On est là pour se tenir au chaud, être ensemble, témoigne cette autre manifestante de 47 ans. Et pour rappeler au Nouveau Front populaire et à ceux qui seront députés qu’on sera attentif à ce qu’ils tiennent le programme. Maintenant j’aurais aimé qu’on soit un peu plus nombreux dans la rue ce soir." La marche dans les rues de Sète s’est ensuite déroulée en musique, où les plus jeunes n’ont pas boudé les inusables titres engagés diffusés par le camion sono.