Les salariés du CHU et de la Tam vont bénéficier en priorité d’offres de logements accessibles, dans la Métropole de Montpellier

Les salariés du CHU et de la Tam vont bénéficier en priorité d’offres de logements accessibles, dans la Métropole de Montpellier

Loïc Messner (Tam), Clara Gimenez (Métropole), Anne-Sophie Grave (CDC Habitat), Maryse Faye (Métropole) et François Bérard (CHU). ML – GR

Une convention signée avec la Métropole et CDC Habitat, ce vendredi 31 mai, va faciliter l’accès au logement intermédiaire, qui se caractérise par des loyers inférieurs au marché. Les salariés du CHU et de la Tam seront les premiers à en bénéficier.

Il n’a jamais été aussi difficile de se loger à Montpellier et aux alentours. Avec 8 000 nouveaux habitants par mois dans l’aire urbaine, une précarité économique croissante et une crise aiguë du logement, la tendance n’est pas près de s’inverser.

"Près de 35 000 demandes de logement social sont en attente dans la Métropole et on a du mal à trouver du foncier", déplore Maryse Faye, adjointe au maire déléguée à l’urbanisme durable et la maîtrise foncière.

Il y a quatre ans, la crise du Covid a mis en évidence la difficulté à se loger qu’avaient les travailleurs essentiels, c’est-à-dire ceux qui ne peuvent pas exercer leur activité en télétravail. Il s’agit par exemple de personnel exerçant dans des crèches, des commerces ou des usines.

Les soignants et les conducteurs de tramway sont d’autres métiers indispensables "pour la continuité de la vie de la nation". D’où la convention signée avec le CHU et la Tam, ce vendredi 31 mai, par la Métropole de Montpellier et le groupe CDC Habitat.

"Cette convention vise à faciliter l’accès au logement intermédiaire à ces salariés de la classe moyenne, notamment par le biais d’une plateforme d’accès privilégié à des offres", explique Clara Gimenez, vice-présidente de la Métropole déléguée à la politique de la ville et cohésion sociale.

CDC Habitat va livrer 800 logements intermédiaires par an dans la Métropole

Le groupe CDC Habitat, émanation de la Caisse des Dépôts, qui gère plus de 5 000 logements dans la Métropole, va lancer un plan de soutien. "Nous allons passer de 200 à 800 logements livrés par an pour répondre à la demande, souligne Anne-Sophie Grave, présidente du directoire du groupe. Et nous allons donner un droit de priorité aux salariés". Celui-ci pourrait s’exercer pendant deux mois, avant que l’offre ne soit communiquée au grand public.

Très recherchés, les logements intermédiaires bénéficient de loyers plafonnés, de 10 à 15 % inférieurs aux prix du marché privé libre. Cela peut aller de 600 à 650 € pour un T2 à 1000 € pour un T4, des loyers auxquels il faut ajouter les charges. Si l’on rapporte le revenu au loyer, cela représente un avantage comparable à celui du logement social.

Pour bénéficier d’un logement intermédiaire à Montpellier, qui fait partie des zones les plus tendues en France, une personne seule doit justifier d’un revenu fiscal annuel inférieur à 43 529 €. Pour un couple sans enfants, c’est 65 057 € maximum.

"Sur la Métropole, le revenu moyen est de 2 500 € par foyer pour les personnes que nous logeons, explique le groupe CDC Habitat. Les salariés de moins de 30 ans représentent près de 40 % de nos locataires".

"Cela va renforcer notre attractivité"

Sur plus de 11 000 agents du CHU et 1 500 de la Tam, plus d’un tiers (4 300 au CHU et 500 à la Tam) ne résident pas dans la Métropole. D’où des temps de trajet plus longs et plus coûteux.

Pour ces foyers non éligibles au parc social et ne parvenant pas à trouver leur bonheur dans le privé, le logement intermédiaire est à la fois l’occasion de se rapprocher de leur lieu de travail et de faire des économies, que ce soit sur le logement ou le transport.

"Plus de 80 % de nos agents sont conducteurs et techniciens de maintenance et donc éligibles à ce dispositif, explique Loïc Messner, directeur de Tam. Nous embauchons 100 à 150 personnes par an, mais des CV nous échappent à cause de la question du logement. Cela va renforcer notre attractivité."

"Pour conserver à Montpellier les jeunes professionnels qui sont sortis de l’école, un logement accessible est un levier essentiel", confirme François Bérard, directeur général adjoint du CHU de Montpellier. "800 personnes quittent l’hôpital chaque année et nous en recrutons autant."

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