Ligue 1 : en s’imposant sur la pelouse de Nice, le MHSC s’offre une grande éclaircie après une période compliquée
|La défense montpelliéraine de Kouyaté et Omeragic a tenu bon face aux assauts de Moffi et les Niçois. MAXPPP – Serge Haouzi
S'il a souffert, le MHSC a signé un vrai beau coup en s'imposant sur le terrain de l'OGC Nice (1-2), vendredi 8 mars lors de la 25e journée de Ligue 1.
La pluie s’est arrêtée. D’un coup, d’un seul, le ciel a fini de faire des siennes après des heures de déluge. Il fallait croire aux signes, vendredi. Il fallait croire encore à ce Montpellier HSC après des semaines d’une inexorable chute dont on apercevait la fin, cauchemardesque, mais aucune éclaircie sur son chemin.
Elle est intervenue, vendredi, enfin, sur la pelouse d’un OGC Nice où beaucoup voyaient les Héraultais continuer de couler. Mais où ils ont sorti la tête de l’eau et ressorti leurs plus beaux sourires au coup de sifflet final.
Ligue 1 : le classement et le programme de la 25e journée
Il fallait croire aux signes et, dans la course au maintien, ce succès sur la Côte d’Azur en est incontestablement un éclatant, preuve que cette équipe n’a pas lâché, même pas lorsque la pression s’est faite irrespirable dans les derniers instants.
Les évènements en faveur du MHSC
Jusque-là, après les trois quarts d’une campagne à compter les points noirs et les éléments contraires, le MHSC n’avait jamais battu une formation du top 9. C’est donc chose faite et tant pis si Nice, longtemps dauphin du PSG, n’en a plus la tête en 2024 (1 victoire en six matches au coup d’envoi).
Tant pis parce que le MHSC respire toujours. Et pour une fois, parce que les événements ont tourné en sa faveur. Dès la veille du match, la blessure de Youssouf Ndayishimiye, élément clé des Azuréens, avait titillé les plus optimistes.
Vendredi, le but contre son camp et gaguesque de Jean-Clair Todibo sur un corner de Téji Savanier (10e), là où Nice n’avait encore jamais cédé cette saison, aurait pu finir de convaincre les plus réalistes.
A lire aussi : Ligue 1 : le MHSC réalise l'exploit en s'imposant sur la pelouse de Nice et sort de la zone rouge
Repris en 20 secondes
Sauf que l’illusion a duré à peine 20 secondes, le temps d’un coup d’envoi des Aiglons, d’un long ballon de Dante, d’un centre de Laborde et d’une tête de Boga, oublié par Hefti, blessé sur le coup (12e).
Ces derniers mois, le moindre grain de sable avait suffi à faire dérailler le MHSC, surtout en déplacement (six défaites lors des sept derniers). Le match en Coupe de France, face à ces mêmes Niçois, début février (1-4), en avait été un exemple. Mais quelque chose a donc changé, vendredi, et pas seulement dans le ciel où dans le tunnel où le retour à la pause a été animé entre les deux équipes.
Michel Der Zakarian avait insisté dans son système à quatre défenseurs, avec le retour de blessure de Becir Omeragic. Et il avait opté pour une pointe occupée par Wahbi Khazri plutôt qu’Akor Adams. Dans ce dispositif, ses hommes ont souffert, étiré par les trois attaquants adverses et souvent transpercés au milieu. Mais une fois n’est pas coutume, ils ont mordu dans les miettes. Et pris les cadeaux, comme cette main de Gaëtan Laborde.
Enfin solidaires
L’ex-Pailladin, qui aime tant jouer les bourreaux face à son ancien club, s’est cette fois transformé en bon samaritain au contact avec Khazri. Et Savanier a transformé l’offrande, prenant à contre-pied Marcin Bulka, avant de se planter au pied de la Populaire Sud la main sur l’oreille.
Les supporters héraultais, bien au-delà des deux courageux venus en parcage, ont de leur côté gardé la leur un bon moment sur le cœur. Se disant que cette deuxième mi-temps de souffrance n’était qu’une inéluctable redite avant une nouvelle désillusion.
Mais avec une charnière héroïque, et finalement tout un bloc solidaire, après avoir supporté de très gros frissons sur des frappes de Boga (48e) et Guessand (68e, 90e+3), les Pailladins ont fini par lever les bras au ciel. Un signe que tout n’est pas perdu. Et qu’il faut encore y croire.
Je m’abonne pour lire la suite